Edido

lundi 4 janvier 2016

Tir à la cible, épisode 3, acte 2 : Le scénario


Cet article est le troisième d’une série d’articles destinés à édifier l’opinion publique nationale sur ce qui s’est passé ce 28 Décembre 2015. Ce jour un groupe de personnes a fait main basse sur l’Union Mauritanienne de Tir à la Cible Traditionnelle avec l’aide de la commission chargée par le ministère de tutelle de superviser l’assemblée générale de cette organisation.

Nous vous livrons ci-dessous les points saillants de ce scénario monté à-la-va-vite :

  • ·         Le décret 118/2013 stipule clairement que les années de référence pour la désignation du collège électoral sont les deux dernières années. Mais quelles sont en fait les deux dernières années ? N’arrivant pas à se fixer la commission demande à la ministre de tutelle une consultation juridique. Un beau jour la ministre appelle les membres de la commission et leur demande de prendre comme référence les années 2012/2013. A-t-elle trouvé un juriste casse-cou ou a-t-elle pris elle-même cette décision ?
  • ·         Le capitaine de l’équipe de tir de Kiffa,qui est aussi membre de la commission, est tout indiqué pour faire le tri et le criblage, il connaît qui est avec le candidat et qui est contre lui.
  • ·         Malgré le choix des ‘’bonnes années’’ le candidat ne passera toujours pas. On intègre donc quatre équipes qui n’avaient pas de récépissés en 2012 et 2013 mais qui l’ont obtenu seulement en 2014, ces équipes ont déjà été rejetées par une commission précédente pour défaut de récépissé.
  • ·         Le compte est toujours en défaveur du candidat, il faut exclure deux équipes Atar et 'Akjoujt pour vice de forme pour la première et retard de dépôt de dossier pour la seconde.
  • ·         Tout calcul fait la liste est arrêtée  à 17 équipes et affichée par la commission mais elle est encore peu favorable au candidat. 
  • ·         Donc; il faut demander les dépôts des 2 porteurs de voix de chaque équipe et passer au criblage granulométrique  avant l'affichage de la liste des 34. 
  • ·         Alors ils ont commencé par rejeter les 2 voix légitimes de la l'ASC Kédia qui ont toujours voté en 2009 et en 2014 au niveau du même ministère et même au niveau de la fédération de football, c'est toujours le président de l'ASC qui délègue le ou les porteurs de voix, le président de l'ASC est seul habilité à gérer l'interface extérieure, le tir à la cible est une section de l'ASC tout comme les autres sports comme le football, le tennis la pétanque, les jeux d'échecs; etc ... Par ailleurs le récépissé est au nom de l'ASC donc l'équipe Snim Zouerate n'a pas de récépissé et elle est sous tutelle de l'ASC
  • ·         Non seulement les voix légitimes de l'ASC ont été rejetés mais plus pire encore ils ont pris en considération des voix communiquées par le président de la section tir censées être favorables au candidat - là c'est une première -  Enlever 2 voix d'un candidat et les remplacer par 2 en faveur de l'autre, c'est comme si on a rajouté 2 équipes à l'autre candidat.
  • ·         On parle  de capitaines dont les noms n'ont pas été communiqués par leurs présidents puisqu'ils ont exprimés leurs choix de voter pour l'autre.
  • ·         On parle aussi de retrait auprès du ministère des lettres de porteur de voix et leur changement par d'autres.



 Le jour du 28 ne manque pas lui aussi d'anecdotes dont voici quelques unes;

-  La commission chargée de gérer les élections s'est érigée en commission de vote et a outrepassé ses prérogatives.

- Le vote fut une promenade de santé pour le candidat élu, avec une commission compréhensive et un bureau de vote de trois personnes que préside l'un de ses proches.

-  Dans l'enceinte de la cour de la maison des jeunes, le candidat favori par la commission est sorti pour négocier des candidatures afin qu'il justifie devant les médias la transparence des élections.  

-  Les candidatures étaient instantanées sans études, ni vérification et présentées sur un bout de papier à main levée.

Ce ne fut qu'un scénario monté de toutes pièces qui, malgré le montage chrono; n'a pu couvrir les violations  flagrantes de la loi, des textes réglementaires et du code de bonne conduite de toute mission d'arbitrage.  




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