Ires et Délires

J’ai toujours considéré les élections comme étant l'occasion  de se défouler , de dire ce qu’on pense et surtout ce qu’on ne pense pas , de promettre ce qu’on veut , de martyriser un ancien adversaire , de se faire prier , de démontrer qu’on est encore la , de dire , de médire , de se dire , de se contredire bref tout est permis du moment que nous sommes en campagne électorale .

Etant donné mon statut d’empêcheur de rouler en rond notoire je me suis toujours tenu et on m’y a beaucoup aidé  à l’écart des joutes politiciennes en général et de celles des  miens en particulier et il faut dire que ça n'a pas été chose facile car atteint d'une boulimie aiguë de lecture j'ai toujours eu une longueur d'avance sur les autres .Un vrai gâchis dans un pays ou le QI se mesure en monnaie locale .

Cet état de fait m’a aidé à voir et à comprendre beaucoup de choses dont entre autres :

• Sur le plan local les meneurs sont toujours des notables ou des hommes d’affaires et ce sont eux qui ont les voix et qui font bouger les masses et ça la démocratie n’y peut rien .

• Sur le plan national les voix de la grande majorité des citoyens vont au Président de la république et au parti au pouvoir et ça l’Union Européenne n’y peut rien .

• L’Opposition a abandonné le slogan de Rahil et je la comprends car le Rahil de Aziz n’est pas chose aisée car par les temps qui courent organiser le Rahil d’une nouvelle mariée chez son nouveau conjoint c’est déjà les douze travaux d’Hercule à plus forte raison le Rahil de Mohamed ould Abdel Aziz ;

• Une partie de l’Opposition participe aux élections c’est son droit et l’autre partie les boycotte c’est son droit  et je dois dire que le mot Boycott a bien fait du chemin car étymologiquement  c'est l'éponyme du nom de Charles Cunningham Boycott (1832-1897), régisseur dans le comté de Mayo en Ireland, à qui la "Ligue agraire" infligea, en 1879, un blocus parce qu'il ne voulait pas baisser les loyers de ses fermiers pendant la Grande Famine. Cette action le conduisit à la ruine. .' , une chose est sure les voix de Bedredine , Kadiata et autres nous manqueront .

• Une Amérique au bord de la banqueroute , une Union Européenne en récession , un printemps arabe qui tourne au printemps de Prague , Une guerre par procuration en Syrie et j’en passe … Tels sont les événements que vit notre monde et qui changeront beaucoup de choses. Et quand aujourd’hui l’Union Européenne décide de pas financer les élections en Mauritanie et de ne pas envoyer d’observateurs c’est dans ce cadre qu’il faut situer cette décision qui prive l’UE de ses moyens de pression sur le pouvoir en Mauritanie .Ceux qui y voient un moyen de rétorsion se trompent lourdement car l’Occident a beaucoup perdu de sa verve et de son mordant .

• Le paysage politique mauritanien va changer et il est en train de changer et nous devons changer avec . 

                                                                                            To be continued

                                       Sidi Mohamed