Depuis un certain temps on nous
rabat les oreilles avec des catastrophes présentes et à venir. Le pays serait
en crise politique. L’économie serait en déliquescence. Ajouté à cela une crise
sociale qui crescendo et une guerre civile qui serait aux portes de la cité. Les
scénaristes d’Hollywood ne feront pas mieux quand ils montent un scénario avec
pour toile de fond une république bananière en difficulté que sauvera la
cavalerie yankee sous la supervision de la CIA.
Pourtant un observateur averti
démontera ce scénario qu’on veut nous vendre en deux temps et trois mouvements.
En effet, jamais les Mauritaniens n’ont connu autant de liberté et jamais
économie nationale n’a été aussi forte et aussi compétitive. Chez nous un adage
dit : ‘’Regarde l’importance du troupeau de celui qui te conseille.
Il y a également les
revendications ethniques ou identitaires dont certains font leurs choux-gras. Les
revendications ethniques, identitaires ou religieuses existaient, existent et
existeront toujours en tous temps et sous toutes latitudes. C’est le propre de
l’Humanité et ce n’est pas spécifique à la Mauritanie. Si chez nous ces
revendications sont plus visibles
aujourd’hui qu’avant cela est à mettre sur le compte du climat de liberté
ambiant. Quand les gens jouissent de leurs droits de libertés ils sont libres
de l’exprimer bruyamment. En plus cela ne menace nullement l’unité nationale
comme certains le laissent croire.
Il est vrai que toute
cohabitation est difficile tout comme il est vrai que nous n’avons pas toujours
été solidaires avec nos compatriotes de la vallée quand ils posent un problème ou
quand ils le subissent. Tout comme il est vrai que les séquelles de l’esclavage
méritent d’être éradiquées. Cependant ces problèmes doivent être abordés dans
une optique consensuelle pas dans une optique de confrontation. La première
chose à faire serait d’apaiser les passions et d’instaurer la confiance. On
peut commencer par :
- Une ségrégation positive dans l’accès à l’emploi et autres avantages
- Redonner à la langue française sa place d’antan, elle nous a servi et on s’en est bien servie.
- Installer une unité de production dans chaque adabaye ainsi que les infrastructures et les annexes appropriés.
- Régler définitivement le problème du foncier dans la vallée : à chaque village son espace vital et à chaque villageois son champs à cultiver. A charge pour l’Etat de l’aider et de lui acheter son excédent de production.
- Amener les autorités administratives et sécuritaires à reconsidérer les chefs de village car dans la vallée les populations sont organisées et les chefs traditionnels sont écoutés et respectés.
Passons maintenant à la crise
politique qu’on peut facilement comparer à la maladie imaginaire. En fait elle
n’existe que dans l’esprit de ceux qui l’ont créé. Pour s’en rendre compte il
suffit de recenser ceux qui crient à la crise politique. Vous remarquerez ainsi
que certains le font par intérêts et les autres par mimétisme.
Depuis 91 la Mauritanie a connu
trois chefs d’état, plusieurs parlements et plusieurs gouvernements. Pourtant
en face il y a toujours les mêmes hommes, inamovibles et omniprésents mais
arrivé à ce stade mes commentaires me font défaut, la comprenette, et il ne me
reste ue les questions :
·
Les partis politiques étant d’essence
démocratique pourquoi il n’y a pas d’alternance à la tète de ceux de l’opposition ?
·
Pourquoi autant de partis
politiques ?
·
Pourquoi cette recherche effrénée
du pouvoir ?
·
Pourquoi certains de nos meilleurs
cadres perdent leur énergie et leur temps à présenter le pays à la communauté
internationale comme une dictature nous privant ainsi d’une aide internationale
que tous les pays au monde cherchent ?
·
Pourquoi ne pas faire amende
honorable et saisir la main tendue par le pouvoir ?
Enfin ce que je
ne comprend pas c’est pourquoi la COD fait plus de boucan et exige beaucoup
plus que la CAP. Cette dernière au moins dispose de parlementaires et de
conseils municipaux mais peut-être que quand vous avez l’Union Européenne derrière
vous n’avez pas besoin de ces choses-là pour peser.
Sidi HAMADA
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