Debellahi - Ce billet, je l’avoue et m’en excuse vivement, aurait dû sortir avant le précédent, mais l’actualité m’a obligé à enfreindre les bonnes manières, et donner des signes d’apparente ingratitude. Il devait être le 50 ème sur Cridem, constituant ainsi une sobre célébration de mon « jubilé d’or » avec ce site qui m’a offert, généreusement et gracieusement, une tribune pour m’exprimer.
Malgré qu’il m’avait été vivement déconseillé de m’adonner à cette écriture de faible niveau, de médiocre qualité, et de nul attrait, je n’ai pu me détacher de ce qui, peu à peu, devenait pour moi un « Violon d’Ingres ».
Avant Cridem, je me limitais à écrire sur un bout de papier une folle idée par-ci, une citation par-là, un lien ailleurs, et un proverbe n’importe où, avant qu’une collègue française, dont je tairais l’identité ici en raison de l’obligation de réserve à laquelle elle est assujettie, me propose un jour de créer un blog.
Un blog ? C’est quoi, un blog ? Pour être franc, j’en entendais parler, mais je n’ai jamais eu la témérité de demander à ce qu’on m’en expliquât le sens et/ou la signification. A mon âge, moi qui n’avais, comme outils d’échanges qu’une boite de messagerie électronique, je trouvais dévalorisant de démasquer mon retard considérable dans les communément appelées NTIC.
Finalement, je me suis décidé à lancer un « ballon d’essai ». Ainsi, ai-je décidé, sans grande conviction, d’adresser à Cridem un billet concocté tôt le matin d’un jour de février 2013, où j’avais consigné ce que j’avais ressenti en écoutant à la radio, les nouvelles de la sortie de Madiba d’une hospitalisation. J’avais été particulièrement indisposé par l’expression utilisé par le/la journaliste indiquant qu’il était sorti «diminué ».
Le lendemain, à ma grande surprise, je trouve mon billet publié sur Cridem. Je n’ai pu m’empêcher d’accourir dans le bureau de ma ‘’conseillère en la matière’’ de collègue pour lui annoncer la nouvelle. Elle n’a pas été du tout surprise, et trouvait, pour des critères propres à elle, que c’’était tout à fait normal. J’ai pris goût à écrire, et à lire Cridem. Comme je le dis souvent, je n’écris pas pour être lu, car je sais qu’il y a nettement mieux pour remplir son agenda. Je ‘’baragouine’’ par écrit, pour me libérer de ce que je pense.
Ainsi, avec autant de facilité, et une réelle fidélité, suis-je devenu un familier du site. J’allais dire la maison. En réalité, c’est devenu « ma », et « notre » maison. En effet, c’était grand ouvert à tous, par fidélité, peut-être, à notre hospitalité et notre tente accessible de tous les côtés.
Une complicité positive s’est tissée entre nous. Il nous est arrivé d’échanger, comme diraient les professionnels de la radio, « hors micro ». Ils ont toujours répondu à mes interrogations et, parfois, suggestions.
Pour ne pas me donner l’impression d’être un écolier, ils se sont refusé à corriger mes écrits. Ils ont laissé les fautes d’orthographes, les imprécisions de vocabulaire, les temps peu ou pas concordants, les passages hors sujet et les mal dits. Pour que personne ne se sente « censurée », à Cridem, ils publient tous nos navets, nos choux, et nos carottes avec. Le bâton, ils ne s’en servent que pour la légitime défense.
Pourtant, ils pouvaient au moins s’en servir pour taper sur les doigts de certains commentateurs versés dans l’insulte, l’invective, l’incompréhension, et le refus que la différence avec l’autre n’est pas un différend. Pourtant, la charte l’exige. Faisant une fois la remarque, Claude m’avait rassuré que les commentaires qu’ils validaient étaient le refus du tamis : il y avait pire, disait-il. Moi, ces derniers temps, je les ai limités, mes commentaires. Le ‘’No Comment’’, est aussi une façon de s’exprimer, non ?
A l’occasion de ce «Jubilé », j’ai tenu à remercier d’abord, et féliciter ensuite, toute l’équipe de Cridem et tous les Cridémiens, comme les a subtilement appelé mon cher ami Mohamed Hanefi, pour cette plateforme d’interactivité qui nous est offerte, et pour les progrès que nous constatons dans son évolution, et qui font d’elle, le meilleur site francophone du Pays, sinon de la sous-région.
Debellahi
Source :Cridem
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