Le Président Mohamed Ould Abdel
Aziz restera dans les annales de l’histoire comme le Président de la république
dont on aura le plus parlé. Son nom est sur toutes les lèvres et son image est
omniprésente dans les esprits. Neuf articles de presse sur dix parlent de lui,
le dixième parle de son régime. Ceux qui parlent le plus de lui ce sont ses
détracteurs et ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Dans ce qu’on écrit
de lui l’objectivité et la qualité sont absentes mais la quantité…hou la la ça
frise l’obsession. Mais pourquoi cette fixation sur la personne du Président de
la République ?
On peut dire que c’est la
question à cent dollars. Personnellement je pense qu’il y a plusieurs raisons
ou plutôt une conjugaison de facteurs qui ont provoqué le courroux de certains
influents milieux qui ont perdu bien des avantages suite au départ, somme toute
nécessaire et inéluctable, de ould Taya. Donc actions puis réactions, en Italie
on dit vendetta pour parler de réactions.
Acte I : ceux qui avaient de l’argent
mais plus de privilèges ont commencé par enfermer leur argent à double tour. Ensuite des pénuries
de produits de première nécessité ont été provoqué sciemment et les prix de l’existant
étaient revus à la hausse. Le but de la manœuvre était de provoquer une révolte
populaire en se remplissant les poches au passage.
Acte II : des moyens
colossaux sont mobilisés pour provoquer un changement de régimes quitte à
soutenir un candidat de l’opposition ce qui traduit bien le désarroi des
adversaires du nouveau régime. Pour la première de leur vie nos privilégiés se
transforment en bons samaritains et distribuent les aides à tour de bras. La
faim justifiant les moyens.
Acte III : une campagne
médiatique d’une ampleur jamais égalée est lancée. L’objectif était de
diaboliser le nouveau pouvoir , saborder ses efforts et saper ses fondements. Des
médias, des hommes politiques, des intellectuels et même des saltimbanques ont
été mobilisés à cet effet.
Aujourd’hui on ne peut pas dire
que cette tragi-comédie n’a pas eu des résultats comme on ne peut pas nier la
capacité de nuisance de ses auteurs, acteurs, figurants, ouvreurs et autres.
Pourtant le régime est toujours debout , plus fort que jamais.
Qui dit communication dit presse
et la presse ça a besoin d’informations et de moyens financiers pour vivre. La
lutte contre la gabegie a asséché les sources traditionnelles de financement,
les moyens alloués ne sont pas suffisants. Fautes de moyens nous journalistes
et assimilés, je fais partie de la deuxième catégorie, ne savons plus à quel
sein nous louer. Mais enfin le juste milieu ça existe quand même.
Sidi Mohamed
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