Par Sidi Hamada
Ces dernières années l’Union
Mauritanienne de Tir à la cible Traditionnelle défraie la chronique, son
premier président en tant qu’association (en 2009), joue des pieds et des mains
pour retourner à son poste. Battu au vote régulier en Janvier 2014 par Mohamed
Salem Ould Ely Val, Khattry Ould Die fait appelle à la justice qui a confirmé à
plusieurs reprises le résultat du vote en sa défaveur. L’homme fait alors
appelle à ses relations occultes pour torpiller l’organisation, au niveau de la
cour suprême administrative qui annule les résultats des élections de 2014, pourquoi se demandent certains tant
d’acharnement ?
Il est à noter qu’en 2009 tous
les membres de son bureau exécutif avaient quitté l’Association de Tir à la
cible à cause du caractère totalitaire et cassant de son président et de sa
gestion unilatérale de l’organisation.
En fait c’est en juillet 2013,
qu’un décret a vu le jour instituant l’association en tant qu’union, stipulant
que le bureau exécutif se compose uniquement des clubs qui ont un récépissé et
qui ont participé à au moins 2 tournois officiels sur chacune des 2 dernières
années.
Ce décret a réellement était un
handicap majeur pour le collège électoral et a privé plus de 85% des clubs de
leurs simples droits de vote surtout qu’en 2013 seulement 2 tournois ont eu
lieu suite au bras de fer entre les deux rivaux.
Aujourd’hui compte tenu des
blocages le ministère de la culture et de l’artisanat a désigné une commission
chargée de préparer l’élection d’un nouveau bureau exécutif de sept membres
dont quatre du ministère de la culture et de l’artisanat, deux représentants du
ministère de la défense et un représentant du ministère de l’intérieur.
Plus de 104 équipes ayant
contestées par courrier leurs droits de vote et s’attendaient à ce que Mme la
Ministre abroge le décret, au contraire la désignation de la commission a mis
la poudre au feu, depuis sa composition régionaliste
et de sa neutralité qui sont déjà mis en cause au départ par tous les
observateurs. Déjà cinq de ses sept membres sont originaires de la même wilaya
que l’un des candidats.
Dans ce cadre les observateurs et
les personnes concernées par le tir à la cible traditionnelle ont relevé
plusieurs omissions, fautes graves et même des contradictions juridiques et
administratives dans sa structure, ses décisions, ses procédures dont le
calendrier est indéfini et tacite,
etc …, à savoir à titre indicatif :
- 1. La commission a choisi les années 2012 et 2013 comme années de référence pour le choix du collège électoral alors que le choix aurait se porter sur les années 2013 et 2014 conformément au décret, Il est à noter que le choix de 2012/2013 est destiné à favoriser un candidat sur l‘autre.
- 2. La commission a fait appelle à Monsieur Mohamed Ould Seddoum une personne-ressources indépendante et honnête, aimée et estimée de tous, pour désigner le collège électoral. Cette personne a remis une liste de 19 équipes qui constitueront le collège électoral, la commission en a enlevé censés être favorables à l’un des candidats, celle d’Atar et celle d’Akjoujt.
- L’équipe d’Atar omise parce qu’elle a participé au nom de l’Adrar au tournoi interrégional, alors que contrairement aux autres wilayas qui ont des récépissés au nom de la wilaya, l’Adrar ne dispose pas de récépissé et c’est l’équipe d’Atar avec le même président et capitaine qui gèrent officiellement la sélection de l’Adrar auprès de l’Union de tir à la cible, un vice de forme, alors que pour Akjoujt, il s’agit d’un retard de dépôt de dossier selon la commission qui n’a pas fait une communication officielle sur les médias ou autres pour les délais de dépôt des dossiers.
- 3. Sur les 17 équipes retenues par la commission, quatre ont des récépissés qui datent de 2014 alors que les années de référence sont 2012 et 2013, donc juridiquement ces équipes n’existait pas pendant cette période et ne peuvent en aucun être considérés comme des équipes qu’à compter de 2014.
- 4. L’un des membres délégué par le ministère de la culture et l’artisanat est le capitaine de l’équipe de l’un des candidats et cela pose un conflit d’intérêts : va-t-il faire son devoir en restant neutre ou favoriser son président d’équipe et qui est aussi originaire de sa région ?
- 5. La commission semble suivre un agenda unilatéral, l’assemblée générale représentée par ses 17 équipes est convoquée ce lundi à 10h et aucun ordre du jour n’est communiquée aux membres, certains très rapproché de cette commission parlent de révision des textes et de vote pour le bureau exécutif dont la candidature se fera à main levée, la candidature à main levée c’est du jamais vu.
- Dans toutes les institutions du monde, il y a un calendrier de dépôt des candidatures, d’annonce des candidats retenus, date et lieux de vote, communication par les candidats de leurs représentants aux votes, etc.…
- 6. Aucune commission chargée du vote n’avait été désignée dont les représentants des candidats pour un vote transparent et loyal.
- 7. La commission se précipite pour faire des élections avant 2016 pendant une journée ouvrable, en course avec les dispositions du décret sur les deux dernières années puisque au 1er janvier 2016, les deux dernières années seront 2014-2015 et là un nouveau collège électoral plus large (plus de 60 équipes) serait pris systématiquement en défaveur de l’un des candidats.
- 8. La commission à rejeter les voix officiellement communiquées par la SNIM à travers son Association Culturelle et Sportive ASC et en contrepartie elle a validée les voix communiquées par sa section tir à cible par voie illégale (à son insu), et c’est contraire aux règlements et usages de l’ASC qui est seule habileté à gérer l’interface extérieure de l’association, Cependant on parle de démarches de la commission pour reconduire les voix communiquées par le président de l’ASC. Il est à noter qu’aux élections de 2009 et celle de 2014 seules les voix communiquées par l’ASC sont prises en compte par les commissions du même ministère mais là il s’agit d’une commission spécialement particulière et qui fait l’exception.
Sans aucun
équivoque, les points cités favorisent sans aucun doute, un candidat au
détriment de l’autre et démontrent clairement que la majorité absolue de la
commission désignée par le ministère de la culture et de l’artisanat pour régler
ce problème n’est pas qualifiée pour le faire, elle est partiale, intéressée et
engagée dans cette affaire. La seule chose que doit faire la tutelle
actuellement c’est de déclarer hors-jeu cette commission et d’en désigner une
autre en concertation avec la grande famille du tir à la cible, à moins que les
desseins de la dite commission soient ceux de Madame la ministre. Et si tel est
le cas nous serons alors en présence d’un abus de confiance et de pouvoir
caractérisé auxquels il faut rajouter le délit d’initiés
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