Le président américain va demander pour cela au Congrès, totalement contrôlé par ses adversaires républicains depuis les élections de mardi, de débloquer 1,6 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros) pour un nouveau fonds destiné à entraîner et à équiper l'armée irakienne.
"Les forces irakiennes sont en train de passer à l'offensive. Ce que nous visons, c'est les aider à continuer à pouvoir faire ça, à améliorer leur capacité et leur compétence sur le champ de bataille", a déclaré John Kirby, porte-parole du Pentagone, rappelant que les forces américaines au sol n'avaient pas pour mission de participer aux combats.
Inquiet de l'avancée de l'EI en Irak, Barack Obama a commencé à envoyer des conseillers militaires en Irak au mois d'août, pour la première fois depuis 2011, date du retrait des forces américaines du pays.
Une partie des militaires américains vont pour la première fois se déployer en tant que conseillers dans la province d'Anbar, frontalière de la Syrie. L'armée irakienne a été très touchée - des milliers de soldats sont morts - dans cette province sunnite investie en grande partie par les djihadistes de l'EI, qui cherchent à contrôler la route qui relie la frontière syrienne à Bagdad.
Former sur le terrain et déployer des bases
Pour l'instant, 1.400 militaires américains sont déployés en Irak, soit un peu moins que le plafond autorisé qui était de 1.600 hommes. La nouvelle autorisation donne à l'armée américaine le feu vert pour déployer 3.100 hommes au maximum.
Le contre-amiral Kirby explique que sur les 1.500 nouveaux arrivés, 870 participeront à la formation "sur le terrain". Ils seront épaulés dans cette mission ce formation par 700 autres militaires envoyés par les "gouvernements étrangers".
Le Pentagone indique qu'il compte établir plusieurs bases en Irak pour entraîner neuf brigades irakiennes et trois brigades de peshmergas kurdes. Ces brigades seront créées dans le nord, l'ouest et le sud de l'Irak. Il s'agira de former les militaires irakiens à la direction du champ de bataille, aux questions de logistique ou encore au renseignement, a expliqué John Kirby.
Quant aux 630 autres militaires, ils vont participer à l'établissement de centres opérationnels "aide et conseil" qui viendront s'ajouter aux centres similaires déjà en place à Bagdad et Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien.
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