La réélection de Mohamed Ould Abdel Aziz doit beaucoup à son bilan. Les centaines de milliers de voix qui l'ont fait passer au premier tour ont certainement apprécié à sa juste valeur le boom financier sans pareil réalisé depuis 2009, mais surtout l'assainissement des finances publiques qui a permis à leurs différentes structures (Trésor, Budget, Impôts, Douanes) d'être au meilleur de leur forme depuis bien longtemps.
Si on laissait parler les chiffres voilà
ce que ça donnera :
- Le solde du compte trésor affiche plus de 80 milliards d’ouguiya.
- Les réserves en devises étrangères de la BCM dépassent le milliard de dollars américains.
- Le taux de croissance est de plus de 6 %
- Le taux d’inflation est contenu à moins de 5 %
- Le taux de chômage a été ramené à 10 %
D'aucuns considèrent que le choix de Thiam Diombar depuis 2011 pour piloter
les finances publiques était un coup de maître de la part du Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Une
parfaite illustration de ce dicton qui dit "l'homme qu'il faut a la place
qu'il faut ". Car ce cadre hors-pair connaît mieux que quiconque les
arcanes d'un Département où il a occupé pratiquement tous les postes :
Directeur des Domaines (Février
2007-Février 2008), Directeur Général du Budget
(Février 2008 - Octobre 2008), Directeur Général des Impôts (Octobre 2008 - Mars 2010), Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique
(janvier-février 2011).
Cette longue expérience a permis à Thiam Diombar de conduire à bon port
des réformes financières unanimement appréciées par les plus hautes instances
internationales (FMI et Banque mondiale),
même si une certaine opposition et
de pseudo "experts " ne
ratent aucune occasion pour les remettre en cause.
Il faut dire aussi que l'actuel ministre
des Finances - qui sera probablement maintenu à ce poste de confiance - a su
s'entourer de collaborateurs de premier choix. Et dont les compétences étaient
sous exploitées - ignorées même - par l'Ancien
Régime.
Avec une feuille de route bien claire,
les différents directeurs du département des Finances ont su mettre en œuvre le
plan d'action et les synergies nécessaires à la mise à niveau des finances laissées en piteux état par ceux qui en ont
usé - et abusé - deux décennies durant.
Un passé récent que le ministère des
Finances s’est attelé à effacer de nos mémoires.
Au niveau de la Direction du Trésor, par exemple, rendre plus
accessible à l’opinion nationale et internationale l’évolution des finances
publiques mauritaniennes et confirmer ainsi la volonté de l’Etat d’être transparent
dans la gestion de ses affaires, en conformité avec l’engagement pris par le Président de la République à son
accession au Pouvoir, l’ensemble des données permettant d’avoir une opinion
précise sur l’état des comptes de la nation sont disponible sur le site du Trésor Public conformément à la circulaire n°
15/MF du 6/9/2012 du ministère des Finances.
Cet effort a été obtenu grâce aux
multiples mesures d’assainissement des fonctions financières de l’Etat et de
modernisation de ses outils de gestion comptable, entreprises par la
Direction Générale actuelle du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP)
et son équipe sous l’impulsion et la
supervision du Ministre chargé des Finances.
Le ROFE
ou Rapport des Opérations Financières de
L’Etat qu’on peut consulter en cliquant ici est un rapport annuel qui synthétise l’exécution budgétaire au cours de
l’année. Il décrit l’évolution des grandeurs budgétaires d’un mois à l’autre et
mesure les performances par rapport aux critères du programme d’exécution convenus
avec les services du FMI et conformes à la loi de finances de l’année.
Pour 2013 le ROFE fait apparaître :
1.
RECETTES : Les recettes totales de
l’Etat pour l’année 2013 s’élèvent à 509,87
milliards d’ouguiya. Elles se situent au-dessus des prévisions pour cette
année qui étaient fixées à 498,72
milliards d'ouguiya. Ce bon
résultat est dû pour l’essentiel au dynamisme des recettes fiscales, qui
s’établissent à 269,16 milliards d’ouguiya, soit une hausse de 7,4 % par
rapport à l’année 2012 (250,50 milliards)
tout en dépassant les prévisions du programme de près de 5,9 %.
Quant aux recettes non fiscales, elles ont
connu aussi une évolution remarquable par rapport à l’année précédente (208,67 milliards
en 2013 contre 99,06 milliards en
2012) et l’ont été en dépassant aussi les objectifs du programme (200,97milliards) de 3,8%.
2.
RECETTES FISCALES : Les recettes fiscales ont enregistré une
progression positive durant l’année 2013 par rapport aux prévisions du
programme ainsi qu’aux réalisations de l’année précédente. Ces recettes ont
dépassé les prévisions de près de 5,9%.
3.
RECETTES NON FISCALES ET DONS : Les recettes non fiscales ont
atteint durant l’année 2013 un montant de 208,67
milliards d’UM, pour un objectif de 200,97
milliards. Celles-ci se situent donc bien en dessus des prévisions de près
de 3,8%.
4.
DEPENSES : Les dépenses totales enregistrées au cours de l’année 2013
s’élèvent à 436,74 milliards (poste
« Dépenses et prêts nets »). Ces dernières se situent donc à un niveau
légèrement inférieur aux prévisions, qui étaient de 444,91 milliards d’UM, soit un écart à prévision de -1,84 %, ce qui
a été possible grâce à une bonne maîtrise des dépenses.
5.
DEPENSES DE FONCTIONNEMENT : Les dépenses de fonctionnement se sont
établies pour l’année 2013 à 267,16 Milliards,
soit légèrement inférieures à l’objectif fixé à 272,71 Milliards (5,54 Mds d’écart ou un taux de réalisation de
97,96 %). Il apparaît donc que le suivi régulier de l’évolution des dépenses a
permis une très bonne maîtrise du comportement de celles-ci durant l’année
6. DÉPENSES D'INVESTISSEMENT :
Durant de l’année 2013, les dépenses d’investissement se situent en-dessous de
l’objectif poursuivi pour la période, puisqu’elles ont atteint 169,58 milliards d’UM, pour un objectif
de 172,10 milliards d’UM, soit un
taux d’exécution 98,53%.
Le Tableau des Opérations financières de
l’Etat (TOFE) est lui un instrument de pilotage du budget qui permet de
contrôler mensuellement et a posteriori le volume des recettes et des dépenses
; analyser l’évolution des ressources-emplois; de maîtriser l’exécution du
budget et de procéder à une gestion prévisionnelle des ressources et charges publiques.
Pour voir le TOFE cliquer ici .
Il s’agit là d’un effort de transparence
jamais égalé dans la stratégie « publication des données de la gestion de nos
finances publiques ». Nos parlementaires pourront ainsi, désormais étayer leurs
observations par des aspects de calculs plus fiables.
Au niveau de la direction des Domaines, les résultats de la réforme
du cadastre est à la hauteur des attentes. L’on a réussi, en peu de temps, à
mettre fin à l’anarchie qui caractérisait le secteur et à permettre à l’Etat de rationaliser la gestion de son patrimoine foncier. Et, quoi qu’on dise, les
retombées d’une telle gestion sont visibles, avec des recettes plus importantes
et un règlement définitif des doubles et multiples attributions.
Enfin, au niveau de la Direction générale des Impôts et de l’administration
des Douanes, ce qu’il faut mettre en exergue ce sont les très bonnes
performances en matière de maîtrise des recettes fiscales.
.
Pour cela, de nouveaux numéros
d’identification fiscale ont été affectés à tous les fournisseurs de l’État et
de ses démembrements, soit plus de 20 000 fournisseurs. Les textes et les
procédures de fixation et de recouvrement des droits et taxes douaniers ont été
revisités et surtout appliquées avec rigueur.
Par ailleurs, le renforcement de la
rigueur dans les opérations douanières et la révision de la taxation pétrolière
ont permis de réaliser des recettes douanières record..
Avec de telles performances, on comprend
mieux les raisons qui ont poussé les mauritaniens à renouveler leur confiance
au Président Mohamed Ould Abdel Aziz
qui rempile pour un nouveau mandat et pour de nouvelles réalisations.
Sidi Ould HAMADA
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