Que voyons-nous aujourd’hui ?
Des procès- verbaux de police publiés par des médias en manque de sensations,
des personnalités intègres et ayant servi loyalement la nation traînées dans la
boue alors que la République doit leur rendre les honneurs, des hommes jetés en
pâtures aux médias à scandales pour satisfaire des agendas politiques et je
vous en passe, des vertes et des pas mures.
Les dernières affaires en date
sont celles de la Somelec et du Trésor public qui ont été traitées par la
presse avec beaucoup de passion, de défoulement et de déchaînement. Il faut
dire que les deux institutions ont un handicap majeur : elles ne donnent
rien à la presse. Le trésor est certes bourré d’argent mais il n’est pas
habilité à en donner. La Somelec a quant à elle supprimé le compte aide à la
presse depuis le temps de ould Heyine. Il y a de quoi leur en vouloir, pas vrai ?
Aujourd’hui des supputations, des
accusations, des déclarations sont lancées avec abondance à tort et à travers.
On attribue aux accusés des déclarations extravagantes et sans fondements que
les intéressés dénoncent aussitôt. Il est temps que ceux qui traînent, sans
raisons et sans preuves, des hommes et des femmes dans la boue rendent des
comptes. Jusqu’à quand va-t-on accepter la calomnie sous couvert de sources
sures, de sources averties ou de sources proches du dossier ? Quand il y a calomnie ou préjudice moral la
presse est tenue de dévoiler ses sources à la justice.
Personnellement je soutiens le Président Mohamed
ould Abdel Aziz que j’admire beaucoup mais cela ne m’empêche pas de voir les
défauts de la lutte engagée contre la gabegie. Les détournements de deniers
publics, les dessous-de-table et les bakchiches ne sont que les résultats des
enseignements de la société mauritanienne à ses membres à savoir la recherche
de l’enrichissement rapide et à tout prix. Alors en décrétant la guerre
contre la gabegie c’est plutôt une guerre contre la société toute entière qu’on
engage, à tous ses étages.
Les résultats de la guerre contre
la gabegie sont mitigés. Les hauts fonctionnaires de l’état vivent dans le
dénuement et l’inquiétude. Ils sont privés des avantages de la fonction et ont
peur du climat de suspicion et de délation qui règne actuellement. Alors
redonner aux hauts commis de Etat leurs droits et des garanties quant à leur
avenir et faire profil bas quant à la lutte contre la gabegie aidera à décrisper
la situation car actuellement personne n’est vraiment à l’aise dans cette république. Ceux qui qui ont le vent en poupe culpabilisent, les débrouillards souffrent le martyre et le reste, c'est à dire tous les nous-zautres, tirent le diable par la queue.
Sidi Ould Mohamed Sghaire
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