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jeudi 16 janvier 2014

Centrafrique : l'aveu de la France à l'ONU

Centrafrique : l'aveu de la France à l'ONU

Le représentant de la France aux Nations unies a reconnu mercredi que la France a sous-estimé la situation conflictuelle dans ce pays, qui est devenue «presque impossible pour les soldats africains et français».
La déclaration sonne comme un aveu. «En Centrafrique, je pense que nous avons peut-être sous-estimé la haine et le ressentiment entre communautés», a affirmé Gérard Araud, l'ambassadeur français à l'ONU. «Il s'agit d'une situation presque impossible pour les soldats africains et français. Nous devons réfléchir dans des termes très pratiques à la façon d'être efficaces pour empêcher les gens de s'entretuer quand ils veulent désespérément le faire», a poursuivi le diplomate.

Prononcée mercredi à New York au cours d'une réunion des Nations unies, ses propos ont le mérite de la lucidité et de la sincérité. L'ex-puissance coloniale qui a fait et défait les pouvoirs du terrain, des populations et des subtilités des rapports de force politique, de prendre la mesure de la situation. Son expérience n'a pas permis d'éviter une erreur d'évaluation. Elle n'a pas servi à prévenir les violences interconfessionnelles qui se déroulent à Bangui, mais aussi loin des caméras et des témoignages dans le reste d'un pays d'une superficie supérieure à celle du territoire français.
Pour Gérard Araud, qui s'exprimait dans le cadre d'une conférence sur les moyens d'empêcher les génocides, organisée à l'occasion du 20 ème anniversaire du génocide des Tutsis au Rwanda, «nous devrions travailler avec des psychologues et des ethnologues pour comprendre comment elle (la haine NDR) est apparue et comment apaiser la situation».

Source : Yahoo Actu

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