Edido

mardi 16 septembre 2014

Le manque d’aides à la presse porte un coup dur à l’unité nationale



Ces dernières années et par soucis d’austérité le pouvoir en place avait sérieusement chamboulé le train de vie de l’Etat, beaucoup de privilèges avaient sauté et la fonction ne vous offrait plus le minima de confort nécessaire et auquel votre fonction vous donnait droit. Cette mesure se justifiait par l’urgence de rétablir les équilibres macroéconomiques et de restaurer la crédibilité de l’Etat
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En cette année 2014 et en ce début de second mandat on peut dire que le traitement de cheval appliqué par l’autorité publique en place depuis 2009 a porté ses fruits. Non seulement on a rétabli les équilibres macroéconomiques, réhabilité l’Etat en lui rendant sa solvabilité mais on a pu dégager des fonds pour financer des projets colossaux et vitaux sur fonds propres, ce qui a permis de faire moins appel aux financements extérieurs qui hypothèquent les états.


Aujourd’hui nous sommes sortis du rouge et tous nos voyants sont au vert sauf un, la scène médiatique qui n’est pas ou peu contrôlée. En effet chez nos journalistes il y a de l’aigreur et de la morosité, voir de la rancœur. Les ressources sont maigres et la famille est si nombreuse.

Résultat 9 articles sur dix critiquent le régime, les propos racistes sont toujours à la une, les gens sont trainés dans la boue et leur vie privée est dévoilée sur la place publique, le chantage est quotidien et j’en passe, des vertes et des pas mures.

En face il y a des citoyens désarmés dont le seul tord est de refuser d’avoir de l’argent et de refuser de le donner sans raison ou de ne pas plaire à certains ou d’avoir des rivaux ou des adversaires vindicatifs.

En face il y a également des responsables publics qui occupent de hautes fonctions mais qui n’ont pas de budget alloué pour la communication, pour les dons et pour les subventions et qui se trouvent en état de siège permanent. On leur demande de donner de l’argent alors que beaucoup d’entre eux peinent à joindre les deux bouts.

Il est temps que cette situation change et elle doit changer. Beaucoup de responsables ainsi que des particuliers déplorent cette situation. Des hommes et des femmes servent loyalement la République et consentent d’énormes sacrifices. Pourtant leurs efforts sont minimisés et atteinte est souvent portée à leur intégrité morale pour ne pas dire physique.

Malgré ce tableau noir l’espoir est encore permis. Pourquoi ne pas allouer des crédits aux institutions se trouvant sur la ligne de front afin de leur permettre de travailler dans la dignité et dans la tranquillité. Pourquoi ne pas attribuer des fonds importants à la presse du moment que cela apaise les passions et donner une meilleure image du pays. Après tout ceux qui notent les pays habituellement se basent surtout sur les articles de presse et les rapports de la société civile. Alors pour une Mauritanie uni et réconciliée ne lésinons pas sur les moyens…financiers et je peux vous assurer que le jeu en vaut la chandelle.



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