Ces dernières années et par soucis d’austérité le pouvoir en
place avait sérieusement chamboulé le train de vie de l’Etat, beaucoup de privilèges
avaient sauté et la fonction ne vous offrait plus le minima de confort nécessaire
et auquel votre fonction vous donnait droit. Cette mesure se justifiait par l’urgence
de rétablir les équilibres macroéconomiques et de restaurer la crédibilité de l’Etat
.
En cette année 2014 et en ce début de second mandat on peut
dire que le traitement de cheval appliqué par l’autorité publique en place
depuis 2009 a porté ses fruits. Non seulement on a rétabli les équilibres
macroéconomiques, réhabilité l’Etat en lui rendant sa solvabilité mais on a pu
dégager des fonds pour financer des projets colossaux et vitaux sur fonds
propres, ce qui a permis de faire moins appel aux financements extérieurs qui hypothèquent
les états.
Aujourd’hui nous sommes sortis du rouge et tous nos voyants
sont au vert sauf un, la scène médiatique qui n’est pas ou peu contrôlée. En
effet chez nos journalistes il y a de l’aigreur et de la morosité, voir de la rancœur.
Les ressources sont maigres et la famille est si nombreuse.
Résultat 9 articles sur dix critiquent le régime, les propos
racistes sont toujours à la une, les gens sont trainés dans la boue et leur vie
privée est dévoilée sur la place publique, le chantage est quotidien et j’en
passe, des vertes et des pas mures.
En face il y a des citoyens désarmés dont le seul tord est de
refuser d’avoir de l’argent et de refuser de le donner sans raison ou de ne pas
plaire à certains ou d’avoir des rivaux ou des adversaires vindicatifs.
En face il y a également des responsables publics qui
occupent de hautes fonctions mais qui n’ont pas de budget alloué pour la
communication, pour les dons et pour les subventions et qui se trouvent en
état de siège permanent. On leur demande de donner de l’argent alors que
beaucoup d’entre eux peinent à joindre les deux bouts.
Il est temps que cette situation change et elle doit changer.
Beaucoup de responsables ainsi que des particuliers déplorent cette situation.
Des hommes et des femmes servent loyalement la République et consentent d’énormes
sacrifices. Pourtant leurs efforts sont minimisés et atteinte est souvent
portée à leur intégrité morale pour ne pas dire physique.
Malgré ce tableau noir l’espoir est encore permis. Pourquoi
ne pas allouer des crédits aux institutions se trouvant sur la ligne de front
afin de leur permettre de travailler dans la dignité et dans la tranquillité. Pourquoi
ne pas attribuer des fonds importants à la presse du moment que cela apaise les
passions et donner une meilleure image du pays. Après tout ceux qui notent les
pays habituellement se basent surtout sur les articles de presse et les
rapports de la société civile. Alors pour une Mauritanie uni et réconciliée ne
lésinons pas sur les moyens…financiers et je peux vous assurer que le jeu en
vaut la chandelle.
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