Edido

samedi 27 septembre 2014

Critiquer ne coûte rien mais gouverner c'est autre chose


La Mauritanie n'est plus le pays des un millions de poètes mais elle est devenue le pays des trois millions et poussier de critiques, de donneurs de leçons et de conseils, d'experts en politique, en économie, en urbanisme en développement durable, en droits de l'homme, en artifices féminins et en jouets pour bébés.
Chez nous on ne meurt plus de mort naturelle. Les catastrophes naturelles sont imputables au pouvoir en place. Quand vous engagez un employé c'est à vie et quand vous signez un contrat c'est pour toujours. Et ne vous souciez pas quant aux appuis à votre cause. Protester, condamner, dénoncer, marcher, ramper, manifester sont les nouvelles taches auxquelles certains se sont vouées. C'est gratuit et si vous avez tord c'est tant mieux, l'essentiel est que ça soit contre le régime en place.

La dernière levée de boucliers c'était contre le nouveau weekend et le prétexte avancé c'était la religion, comme si ces gens-là se souciaient de la religion. Les nouveaux horaires de travail n'empêchent personne d'effectuer la prière du vendredi, c’est une mesure prise par souci d’efficacité et de commodité et doit être considérée comme telle.


Mais avant de critiquer la nouvelle mesure n'aurait-on pas mieux fait d'inviter les gens à être plus présent au bureau qu'il délaisse souvent au profit de leurs courses et de leurs affaires personnelles. L'Islam recommande également de respecter le contrat et le contrat de travail est bien un contrat. Faire son travail correctement et s'acquitter de ses devoirs fait partie de la religion.

Critiquer c'est bien et s'opposer est un droit inaliénable mais le hic c'est la bonne foi. Nous souhaiterions quand même que ces champions de la critique nous donnent les gages de leurs bonne foi et de leur bonne volonté. Peut-on voir ces donneurs de leçon en cols blancs et en boubous empesés patauger dans la boue avec les victimes des inondations qu'ils prétendent soutenir, ce serait là vraiment un gage de soutien actif et non du verbiage sous rancœur aiguë.


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