On parle beaucoup ces temps-ci de
la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), de son Administrateur
Directeur Général Monsieur, Mohamed Abdellahi Ould Oudaa, et des travailleurs
de cette grande société minière. En mal bien entendu, car dans ce pays, les
réalisations sont occultées ou dénaturées à chaque fois qu’on veut appliquer le
fameux « pousse-toi que je me place ». Cependant, dans cette affaire,
on peut lire en filigrane une attaque contre le régime du Président Mohamed
Ould Abdel Aziz.
En effet, une lecture objective
des derniers événements montrent
Face à ce complot, le pouvoir a
toujours laissé l’initiative à ses adversaires et s’est contenté de régir et de
parer au plus pressé. Est-ce la bonne stratégie ? Combien de temps cela
peut-il durer encore ? Jusqu’à quand le pouvoir va-t-il continuer à céder,
à reculer, à se laisser pousser dans ses derniers retranchements ? Si
aujourd’hui on sacrifie Ould Oudaa qui va-t-on sacrifier demain, après demain,
après et après ? Car, à n’en pas douter, on veut séparer le président Ould
Abdel Aziz de ses soutiens les plus sûrs pour pouvoir l’atteindre plus
facilement. Le retour au devant de la scène de l’ancien Premier ministre, Dr
Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, promis, ministre secrétaire général de la
Présidence, a été interprété comme un ultime ressaisissement du pouvoir, mais
l’on craint qu’il ne cède, à nouveau, à la forte pression de ses
« opposants de l’ombre » pour se séparer d’hommes et femmes qui
constituent, en réalité, son avant-garde.
Nulle volonté ici de remettre en
cause les acquis. Les mauritaniens ont découvert la liberté d’expression et la
contestation, vive la contestation. Actuellement, tout un chacun conteste. C’est
son droit. Mais le hic c’est que parmi nos contestataires beaucoup sont de
mauvaise foi. Comment séparer la graine de l’ivraie ? Peut-on plaire à
tout le monde ? Peut-on faire d’omelettes sans casser des œufs ?
Enfin je peux comprendre que des
travailleurs aspirent à améliorer leurs conditions de vie. C’est humain et légitime.
Mais il m’est difficile de comprendre qu’ils demandent la tête de leur patron,
lui dont la mission est de tirer d’eux le maximum en appliquant avec rigueur
les règles de la société en matière de travail et de production. Y-a-t-il
quelqu’un qui aime son patron ? Non ? Moi non plus j’aime pas le
mien.
SH
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