Edido

samedi 27 septembre 2014

Les séchoirs à poisson qui changent la vie des Burundais

Sur les rives du lac Tanganyika, la vie dans les ports de pêche a changé du tout au tout. A l’origine de cette révolution, une méthode toute simple : le séchage surélevé. 
Doubler les revenus, alléger les charges de travail et améliorer la nutrition des communautés les plus modestes : rares sont les innovations qui présentent autant d’avantages pour si peu d’investissements. Le séchage surélevé fait figure de bénédiction pour les sécheurs africains.

Critiquer ne coûte rien mais gouverner c'est autre chose


La Mauritanie n'est plus le pays des un millions de poètes mais elle est devenue le pays des trois millions et poussier de critiques, de donneurs de leçons et de conseils, d'experts en politique, en économie, en urbanisme en développement durable, en droits de l'homme, en artifices féminins et en jouets pour bébés.
Chez nous on ne meurt plus de mort naturelle. Les catastrophes naturelles sont imputables au pouvoir en place. Quand vous engagez un employé c'est à vie et quand vous signez un contrat c'est pour toujours. Et ne vous souciez pas quant aux appuis à votre cause. Protester, condamner, dénoncer, marcher, ramper, manifester sont les nouvelles taches auxquelles certains se sont vouées. C'est gratuit et si vous avez tord c'est tant mieux, l'essentiel est que ça soit contre le régime en place.

La dernière levée de boucliers c'était contre le nouveau weekend et le prétexte avancé c'était la religion, comme si ces gens-là se souciaient de la religion. Les nouveaux horaires de travail n'empêchent personne d'effectuer la prière du vendredi, c’est une mesure prise par souci d’efficacité et de commodité et doit être considérée comme telle.

jeudi 25 septembre 2014

Au 31 Juillet les dépenses de l’Etat culminent à 237 milliards UM et le CUT affiche 61 milliards au 31 Aout


Les dépenses totales enregistrées au cours du 1er semestre de l’année 2014 s’élèvent à 237,13 milliards (poste « Dépenses et prêts nets »)en se situant à un niveau légèrement supérieur aux prévisions, qui étaient de 211,41 milliards d’UM, ce qui correspond à un écart par rapport à l’objectif de 12,16 %.

On constate que les « salaires et traitements» varient peu durant le semestre car ce sont là typiquement des dépenses régulières et obligatoires, les dépenses sur biens et services n’ont commencé à s’exécuter qu’à partir de la mise en place effective du budget soit au mois d’Avril et ont enregistré leur maximum en mai.



Les dépenses d’équipement et prêts nets ont enregistré de fortes fluctuations durant la période et ont atteint leur valeur maximale en Mai.
Les transferts courants se sont exécutés à partir du mois d’Avril et ont enregistré leur valeur maximum en Mai pour ensuite régresser considérablement en juin.

mercredi 24 septembre 2014

Mauritanie : des institutions publiques en pleine mutation



Avant 2009 l’Etat mauritanien était géré comme une affaire familiale, au sommet c’était le paternalisme bon enfant et au gouvernement la tendance était à la répartition des dividendes et on gérait la chose publique au petit bonheur la chance et en parant au plus pressé, on colmatait plus qu’on ne reparaît.

Les bâtiments publics et autres infrastructures  étaient délaissés et tombaient en lambeaux et curieusement les villas poussaient comme des champignons sauvages et les troupeaux essaimaient quant au parc automobile la tendance était à l’achat du dernier modèle, les vacances c’était à Honolulu et les soins médicaux c’était toujours dans les meilleures cliniques occidentales.

samedi 20 septembre 2014

La République, une nécessité pour la démocratie

Cet article est la synthèse d'un des chapitres de "Mémento du Républicain" (Ed. Mille et unes nuits, 2006, 108 pages), ouvrage collectif réalisé par André Bellon, Inès Fauconnier, Jérémy Mercier et Henri Pena-Ruiz.

Si la démocratie fait du peuple le fondement du pouvoir, elle n'en indique pas vraiment le rôle. La République, dont la finalité est la recherche du bien commun, fixe quant à elle, une référence qui va plus loin que la démocratie.

Les crises que rencontre la démocratie (institutions, représentativité, principe d'égalité, universalité, libertés publiques...) trouvent leur origine dans le délitement de la "communauté politique" dans laquelle le citoyen recherche l'intérêt général. Le peuple n'est plus alors qu'un "agrégat de particularismes et d'individus différant par les circonstances, la naissance, l'origine socioprofessionnelle". La crise des banlieues a pleinement montré cette absence de liant social.

Tout comme pour la République, la souveraineté, l'égalité et la liberté sont les principes fondamentaux de la démocratie. Mais ce qui différencie la démocratie de la République, c'est que la première favorise la diversité alors que la seconde recherche l'unité"La démocratie accorde une place spécifique aux particularismes qui composent une société car elle considère l'individu en fonction de ses intérêts particuliers, voire locaux. A l'inverse, la République recherche en permanence l'intérêt commun au-delà de ces particularismes."

DémocratieRépublique
Ce qui est bon pour l'individu est bon pour ses semblables ou ceux de sa communauté.Ce qui est bon pour l'ensemble des citoyens est bon pour chacun d'entre eux.
Primauté de l'individu comme être isolé.L'individu, en outre, est transcendé en citoyen lorsqu'il est dans l'espace publique.
Priorité au domaine privé.Séparation du domaine public et du domaine privé.
Mise en avant de l'individualisme avec le risque du communautarisme et de replis identitaires générateurs de conflit.Mise en avant de l'intérêt général "sans étouffer"les intérêts particuliers. La diversité culturelle, protégée et garantie, peut s'exprimer dans la sphère publique.
Le citoyen est prisonnier des particularismes et/ou des communautarismes.Le citoyen a les moyens de s'émanciper des particularismes.

mercredi 17 septembre 2014

Moi ouvrier de la politique j'accuse

Quand un collègue de la trempe de Sneiba Mohamed, connu pour son sérieux et sa retenue, se plaint ce n'est jamais sans raison. Je soutiens sa cause car elle est juste. Je reste persuadé que le Président de la République le rétablira dans ses droits si on prend la peine ou le courage de l'en informer.

On m’a souvent dit que je suis un « bon journaliste » ! Hum, moi-même j’en doute puisque je n’arrive pas à égaler, en termes de rentabilité, l’un de ces nombreux « journulistes » ou peshmergas de la plume qui essaiment dans les organes de presse mauritaniens, publics et privés.
On m’avait dit aussi, quand j’étais prof de français, que je faisais partie de la « crème », alors que mon meilleur poste a été directeur des études au Lycée national ! Par « accident ». Un vieil ami, directeur de l’enseignement secondaire, obligé de nommer des dizaines de « pistonnés », s’était rappelé de notre amitié tissée au lycée de Boghé, au début des années 90 du siècle dernier. Vous me diriez qu’en Mauritanie, être nommé – ou dénommé – ne relève pas de l’ordinaire. La politique a toujours été un passage obligé. Et moi j’ai longtemps été du « mauvais côté » : L’opposition. Quand celle-ci avait encore un sens. Les principes. La croyance en un idéal de justice, d’égalité et de démocratie. La déportation, en 1989, en plein jour, de deux  collègues profs d’anglais, alors que j’enseignais au lycée de Boghé, a constitué un tournant dans mes convictions politiques. Entre être engagé dans un front pour l’égalité et la justice ou être embarqué dans les convulsions de la constitution d’une « identité » arabe portée par les haratin à Boghé, j’ai choisi, sans hésiter, la première voie. C’était choisir le camp des perdants, le rapport des forces, à l’époque, étant largement favorable au pouvoir et aux courants politiques et idéologiques qui le soutenaient. Mais j’avais la conscience tranquille en sachant que je militais pour une cause qui, sans être « bonne » pour moi, était tout de même juste. Une attitude qui sera constante sur plus de vingt ans. Jusqu’au coup d’état du 3 août 2005. Une délivrance. Disons que, comme tous les mauritaniens, j’avais pensé qu’on amorçait un nouveau départ. Que rien ne sera plus comme avant. Certes, la classe politique mauritanienne était connue pour sa capacité, étonnante, de s’adapter si elle ne peut trouver de justificatifs sérieux pour adopter. Un militaire qui part un autre qui s’installe. On avait toutes les raisons de penser qu’il ne s’agissait que d’un éternel recommencement. Mais la junte qui venait de nous délivrer de la « démogâchis » de Taya avait promis de céder le pouvoir aux civils après une transition de 24 mois. Je ne vais pas refaire l’histoire que tout le monde connaît mais c’est nécessaire pour comprendre pourquoi, je n’accepterais plus jamais d’être un « ouvrier » de la politique.

mardi 16 septembre 2014

Le manque d’aides à la presse porte un coup dur à l’unité nationale



Ces dernières années et par soucis d’austérité le pouvoir en place avait sérieusement chamboulé le train de vie de l’Etat, beaucoup de privilèges avaient sauté et la fonction ne vous offrait plus le minima de confort nécessaire et auquel votre fonction vous donnait droit. Cette mesure se justifiait par l’urgence de rétablir les équilibres macroéconomiques et de restaurer la crédibilité de l’Etat
.
En cette année 2014 et en ce début de second mandat on peut dire que le traitement de cheval appliqué par l’autorité publique en place depuis 2009 a porté ses fruits. Non seulement on a rétabli les équilibres macroéconomiques, réhabilité l’Etat en lui rendant sa solvabilité mais on a pu dégager des fonds pour financer des projets colossaux et vitaux sur fonds propres, ce qui a permis de faire moins appel aux financements extérieurs qui hypothèquent les états.

vendredi 12 septembre 2014

Mohamed ould Ahmed Aida est nommé Secrétaire Général du Ministère des Finances



Au cours de sa réunion hebdomadaire de ce jeudi 11 Septembre 2014 a pris une série de mesures individuelles au niveau de certains départements ministériels. Parmi ces mesures on peut noter des permutations de secrétaires généraux et des nominations de plusieurs femmes comme secrétaires générales ainsi que des directeurs généraux pour le Port Autonome de Nouadhibou et la Somelec.


L’une des mesures-phares de ce mouvement est la nomination de Monsieur Mohamed ould Ahmed Aida au poste très technique de Secrétaire Général du Ministère des Finances. En effet le cursus de ce grand cadre, son professionnalisme et sa longue expérience de la gestion financière et comptable fait de lui l’homme idéal pour coordonner les activités d’un département réputé très technique et que dirige déjà l’élite des financiers mauritaniens.

dimanche 7 septembre 2014

Mais de quel droit se prévaut le Forum de Davos pour juger de la compétitivité des pays ?



Le grand Forum de Davos a pondu un petit rapport classant la Mauritanie en queue des pays de la planète terre en matière de compétitivité. Brrrr, nous en tremblons… nous encourons les foudres du terrible Docteur Klaus Schwas président à vie du Forum de Davos.

Pour faire sérieux je dirai que ces derniers temps-ci on nous sort des rapports de toutes sortes dans lesquels la Mauritanie occupe toujours les dernières places quand le classement est positif et les premières places quand le classement est négatif. Et à chaque fois une certaine presse et certains milieux en font leurs choux gras.


Pour dire la vérité je dirais que ces rapports, biaisés à loisir,  n’ont aucune valeur, ne valent guère le prix du papier sur lequel ils sont écrits et n’engagent que leurs auteurs. Généralement dans ce genre de rapport on s’attaque à certains pays pour les amener à faire des concessions pour des multinationales, pour des organismes ou pour des pays tiers.

vendredi 5 septembre 2014

Les abeilles artisanes de réduction de la pauvreté et de protection de l'environnement

« Autrefois, avec un revenu mensuel  de 60 USD, j'avais du mal à m'occuper de ma femme et des mes six  enfants. Aujourd'hui, avec l'apiculture, mes difficultés pendant la période de soudure et la faiblesse de mes revenus agricoles  ne sont plus qu'un vieux souvenir » ces mots sont de Justin KOUAME.

L’exemple de ce jeune agriculteur ivoirien de 37 ans, pour qui l'apiculture est aujourd’hui, une source substantielle de revenus doit faire école,  être un exemple à suivre. Depuis 2005, que Justin s’est adonné à la pratique de l’apiculture, il arrive à s’épanouir avec sa famille et a même pu matérialiser un vieux rêve : se construire une maison.
En effet, sa production de miel, pour l'année 2011, lui a rapporté un gain de 2000 USD  et pour 2012, il a déjà récolté 6000 litres qui lui ont procuré environ 2500 USD.
Justin, ainsi que bon nombre de jeunes de cette localité habite dans l’une des régions de la Côte d’Ivoire les plus menacées par la dégradation progressive des écosystèmes forestiers pour cause d'activités agricoles et de  feux de brousse[1]   Les reliques forestières servent d'abri et de réserve  de biodiversité donc propice à l’apiculture.