Edido

jeudi 3 juillet 2014

Pragmatisme ou populisme ?


Désormais, c’est connu. Le style Ould Abdel Aziz est entré dans les mœurs. Chaque fois que le président se dirige quelque part, il en résulte automatiquement des mesures sociales qui viennent alléger la moitié de la bourse des citoyens ou leur offrir quelques avantages matériels immédiats.
A ce rythme, il est en train de se rallier l’écrasante majorité de la population mauritanienne qui aux promesses creuses, préfèrent de loin, les actions sonnantes et trébuchantes. La dernière visite que le président a mené à Ten Souieilim a fini par convaincre les plus indécis.

Lors de cette visite, le président est allé au centre des préoccupations des ménages. Le prix du sucre sera revu à la baisse et celui du riz aussi.


Cette promesse a été faite quelques jours après la chute constatée dans plusieurs produits de première nécessité, l’huile par exemple qui se négocie actuellement aux alentours de 9.000 UM pour le bidon de 20 litres vendu il y a encore quelques moins à plus de 5.000 UM. C’est le cas des légumes, notamment des oignons et des pommes de terre qui ont chuté de moitié, le poisson africain qui se négocie autour de 300 et 500 UM le kilo alors qu’il fallait débourser 1.600 à 1.800 UM pour avoir le même produit dans son assiette.

 Les matériaux de construction ont aussi connu une baisse drastique, avec un baril de fer à 44.000 UM et une tonne de ciment à 50.000 UM, alors que ces produits se négociaient respectivement à 42.000 et 52.000 UM.

On passera sur les citernes d’eau à la Kebba d’El Mina, les distributions de parcelle à Haye Sakiin, le scanner et les filtres de l’hôpital national, les réfections de la voirie de Nouakchott qui souffrent depuis plus de deux ans d’un manque notoire d’aménagement.


Mais, autre revers de la médaille, quels sont les impacts de telle mesure sociale, prise sans études ni planification ? A croire que la Mauritanie dispose d’un budget sans fond, et qu’il suffit d’y puiser à l’infini pour satisfaire ses lubies. Le populisme primaire, s’il vous attire la sympathie des masses, est un couteau à double manche. On ne sait pas à quel moment on se saisira du côté tranchant.

Ahmed.B
Sources : lauthentic info


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