Edido

lundi 2 février 2015

SNIM : faut-il remplacer l'ADG Ould Oudaa

On parle beaucoup ces temps-ci de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), de son Administrateur Directeur Général Monsieur, Mohamed Abdellahi Ould Oudaa, et des travailleurs de cette grande société minière. En mal bien entendu, car dans ce pays, les réalisations sont occultées ou dénaturées à chaque fois qu’on veut appliquer le fameux « pousse-toi que je me place ». Cependant, dans cette affaire, on peut lire en filigrane une attaque contre le régime du Président Mohamed Ould Abdel Aziz.

En effet, une lecture objective des derniers événements montrent

, clairement, que l’Opposition et des milieux hostiles au régime de Ould Abdel Aziz ont actionné, à plein régime, la machine de la manipulation. Ils tentent ainsi de le déstabiliser par une série d’actions de sabotages qui ne semblent pas liées, en apparence, un pouvoir qui a jusque-là résisté à tous leurs manèges, dont l’appel au « rahil » (départ). Les incendies sélectifs, l’apologie de l’insécurité, les attaques contre Ould Baye, les marcheurs de Zouerate et bien d’autres coups bas sont des opérations concertées et planifiées. Ce sont les pièces d’un puzzle qu’il faut savoir lire et interpréter.


Face à ce complot, le pouvoir a toujours laissé l’initiative à ses adversaires et s’est contenté de régir et de parer au plus pressé. Est-ce la bonne stratégie ? Combien de temps cela peut-il durer encore ? Jusqu’à quand le pouvoir va-t-il continuer à céder, à reculer, à se laisser pousser dans ses derniers retranchements ? Si aujourd’hui on sacrifie Ould Oudaa qui va-t-on sacrifier demain, après demain, après et après ? Car, à n’en pas douter, on veut séparer le président Ould Abdel Aziz de ses soutiens les plus sûrs pour pouvoir l’atteindre plus facilement. Le retour au devant de la scène de l’ancien Premier ministre, Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, promis, ministre secrétaire général de la Présidence, a été interprété comme un ultime ressaisissement du pouvoir, mais l’on craint qu’il ne cède, à nouveau, à la forte pression de ses « opposants de l’ombre » pour se séparer d’hommes et femmes qui constituent, en réalité, son avant-garde.

Nulle volonté ici de remettre en cause les acquis. Les mauritaniens ont découvert la liberté d’expression et la contestation, vive la contestation. Actuellement, tout un chacun conteste. C’est son droit. Mais le hic c’est que parmi nos contestataires beaucoup sont de mauvaise foi. Comment séparer la graine de l’ivraie ? Peut-on plaire à tout le monde ? Peut-on faire d’omelettes sans casser des œufs ?
Enfin je peux comprendre que des travailleurs aspirent à améliorer leurs conditions de vie. C’est humain et légitime. Mais il m’est difficile de comprendre qu’ils demandent la tête de leur patron, lui dont la mission est de tirer d’eux le maximum en appliquant avec rigueur les règles de la société en matière de travail et de production. Y-a-t-il quelqu’un qui aime son patron ? Non ? Moi non plus j’aime pas le mien.

SH



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