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mardi 31 décembre 2013

L’an 2014, l’année de la rétroprojection !


L’an 2014, l’année de la rétroprojection !
Le 1er janvier 2014 intervient demain mercredi.Une date qui ne changera pas grande chose au cours de la vie politique et socio-économique des mauritaniens. 


Mais par la tradition donnée de cet important événement et l’espoir des citoyens d’aspirer à des lendemains toujours meilleurs, malgré les souffrances et les peines, il est vivement souhaité que le Nouvel An soit porteur de bien-être, de stabilité et de réconciliation nationale.



Il est particulièrement désiré qu’il sonne la fin de l'impasse politique qui a perduré depuis le coup d'Etat d'aout 2008 jusqu’à l’heure.



Pour les besoins de la rétrospective, les fidèles lecteurs du « Le Rénovateur Quotidien » trouverons dans les colonnes de cette présente édition de fin d’année N° 1669 les faits marquants, tels que la rédaction a pu les rassembler avec beaucoup de peine. Des éléments qui, certes, ne sont pas souvent élogieux pour un pays qui vient d’organiser des élections non inclusives, excluant un pan non négligeable de la Mauritanie.



Mais, comme dit l’adage, à tout malheur quelque chose de bon, ces dernières élections législatives et municipales permettront à la Mauritanie de tourner la page de l’impasse politique, dés lors où contrairement aux pronostics préétablis sur la mainmise du pouvoir sur les scrutins, elles n’ont pas profité uniquement au système en place, ni à sa fidèle majorité, permettant plutôt à l’opposition dans ses deux versions modérée et radicale représentée par Tawassoul de reculer pour mieux bondir à l’aura de la prochaine présidentielle 2014.



A la lumière des résultats du récent agenda électoral organisé par le pays, qualifié par la COD d’unilatéral, il y a lieu d’espérer que la Mauritanie corrige ses erreurs, cicatrise ses plaies, traite les problèmes de manière réaliste et objective, qu’elle active les facteurs de cohésion, de justice sociale, de bonne gouvernance, de productivité, de concertation et de développement pour tourner la page noire de ses divergences, de ses tiraillements, de ses exclusions et de ses bégaiements.



Des maux la guettant constamment pour la basculer dans le chaos dans lequel sont pris aujourd’hui en otage la Syrie, l’Egypte, la Tunisie, la Libye, le Yémen… Rien n’est impossible pour l’actuel pouvoir qui a paradoxalement relevé le défi électoral consacrant la débâcle de certains de ses anciens barons au profit d’opposants qualifiés hier par ce même régime d’extrémistes, de la bête noire qu’il faut à tout prix abattre.



La COD doit savoir pardonner à un régime d’essence militaire et putschiste ses erreurs, surtout s’il se prête comme il vient de le montrer à l’occasion des dernières échéances électorales, à associer l’autre opinion à la gestion des affaires publiques et que la majorité présidentielle qu’il est accusé de trop chérir malgré son impopularité n’est qu’une histoire du passé désavouée par ses fiascos dans les scrutins législatifs et municipaux de ces dernières semaines.



La COD a de belles chances de prendre sa revanche à la future présidentielle de 2014, qui si elles sont mises à contribution dés à présent, minutieusement préparées, à la faveur de l’apaisement politique, lui feront oublier les grandes peines consécutives à son boycott suicidaire.



A l’heure actuelle, aussi bien dans les cercles de l’UPR que dans l’autre majorité dite présidentielle , il y a de grands foyers de mécontentements consécutifs à l’exclusion intelligente orchestrée par le pouvoir contre ses poulains, lesquels investis pour prouver leur popularité à ces récentes élections, se sont révélés des bons à rien.



Leur sortie n’est que cette partie émergée de l’iceberg qui cache la possibilité de faire tomber davantage les branches asséchées de l’arbre du pouvoir toujours prêtes à céder si elles sont réellement secouées.



Tout le contraire de ce scénario politique ne fera malheureusement du Nouvel An qu’une année comme celles qui ont précédées, marquées par la déchirure, la tension, la guerre des nerfs, le ralenti économique et social, la corruption, l’exclusion…Qu’Allah nous préserve d’un tel statu quo. Amen


Md O Md Lemine 


Source : CRIDEM

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