Edido

dimanche 18 mai 2014

Somelec : Directeurs contre directeurs


Lors des années 90 la Somelec s'appelait Sonelec. Le service marchait, l'encadrement était très compétent et les agents étaient capables. Au cours de cette période certains agents se sont illustrés par leur opportunisme et leur propension à la délation et à la dénonciation et il y en a même qui s'y sont mis alors qu'ils n'étaient que stagiaires. Ces qualités bien que condamnables semblent appréciées par les différents directeurs généraux qui se sont succédés à la tête de la boite. Résultat : Ces champions du BR et de la transmission en temps réel se retrouvent aujourd'hui aux postes-clés de l'entreprise. Je dirai même qu'ils y font la pluie et le beau temps. 


Cette situation influe sur le service qu'elle paralyse. Les objectifs de rendement et d'efficacité sont relégués au second plan. Les promotions et les récompenses se font sur l'appartenance et la fidélité au clan au détriment des intérêts de l'institution et de la qualité du service. Les responsabilités sont mal définies et se chevauchent. A titre d'exemple la direction de l'informatique exerce un véritable diktat sur les autres directions. Son rôle était d'assurer le bon fonctionnement du réseau informatique, de programmer les procédures, de former le personnel et de l'habiliter à faire des taches spécifiques. En réalité elle gêne la gestion commerciale et entrave les procédures. Ici nous sommes en face d'un abus de pouvoir flagrant mais le maître de céans semble bien sur de lui. Normal car de tous les cadres de la direction de l'informatique c'est le moins compétent. Thiam qui a lancé avec succès ce service est mis à la touche tout comme Mariem mint Bilal. 

Une autre direction n'est pas guère mieux lotie. Il s'agit de la direction financière dont l'actuel doit avoir  un bon marabout ou alors il est poussé par un bulldozer. Bien que rien rien ne le prédisposait à s'asseoir dans un fauteuil directorial il est parvenu à gravir les marches et à brûler les étapes en un temps record. Il faut dire que fréquenter l'antichambre du patron de l'heure et caresser ces chefs dans le sens du poil rapporte.Mais le problème des arrivistes est qu'une fois investi il garde leurs mauvaises habitudes et perturbent le service avec leurs magouilles.

La Somelec vit actuellement des heures difficiles. C'est directeurs d'origines contre directeurs de pacotille. c'est à dire l'expérience et le professionnalisme contre l'affairisme et les coups bas. Cela durera-t-il ? Cela peut-il durer ? Nul ne saurait le dire. En tout cas il est dommage que cette situation perdure, que des cadres comme le directeur commercial continuent à être nargués par des hommes qui hier seulement venaient leur demander service. Le cas du directeur commercial est bien particulier. En 1990 cet homme était l'homologue du directeur commercial de l'époque, un français du nom de Pons. Ce monsieur Pons a tenu à ce que Monsieur Moctar Ould Mohamed soit confirmé Directeur Technico-Commercial à sa place. Pons a dit que ce mauritanien etait plus compétent que lui et EDF avait dit que Pons était très compètent. 

A la Somelec il y a des problèmes, pas mal de problèmes mais la solution ne peut venir que de l'intérieur. Toutes les compétences de la société et il y en a sont mises hors-jeu. Ceux qui se trouvent à des postes de responsabilités sont assiégés et leurs prérogatives sont limitées. Un début de solution serait de réhabiliter les vrais directeurs, donner un coup de pied dans la ruche, redéployer le personnel et responsabiliser l'encadrement. Chaque directeur doit fournir un plan d'action et se voir fixer des objectifs. C'est toujours bon de donner à quelqu'un une mission mais on doit y adjoindre les moyens et la latitude nécessaire. Mais si on ne commence pas par éradiquer les tenants de la suspicion, de la délation et du clanisme tout effort restera vain.

Sidi Ould Mohamed Sghair









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