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jeudi 16 janvier 2014

Médias et Politique face au terrorisme : la nécessité d'une régulation
par Julien FRAGNON, doctorant en sciences politiques à l'université Lumière Lyon 2
     La plaie béante de Ground Zero renvoie à la brèche profonde, ouverte dans la capacité de l’Etat américain à assurer la sécurité de ses citoyens. Par son irruption violente et la mort de citoyens, le terrorisme rompt le pacte de sécurité établi entre l’Etat et ses habitants et ébranle la légitimité de la puissance publique. Intenable politiquement, cette flagrante fragilité a mis les dirigeants américains au défi de répondre de façon satisfaisante et de retrouver la crédibilité perdue. En proclamant d’emblée leur soutien total aux Etats-Unis, les responsables politiques français ont élargi ce défi à l’Etat et à la classe politique nationale. Cette solidarité, fondée sur une communauté de valeurs fondamentales, étend l’attaque aux structures politiques nationales, garantes de ces valeurs. En outre, les menaces globales des terroristes font de chaque pays occidental une cible potentielle. Face à une telle atteinte au système politique, ses représentants se devaient de gérer cette fracture afin de la circonscrire. Mais, face au terrorisme, la réponse ne peut qu’être policière et/ou militaire. La lutte anti-terroriste est longue et incertaine, en outre, elle est conduite par des services qui travaillent dans l’ombre.

     Une lutte symbolique à trois composantes
     Les pouvoirs publics doivent donc travailler sur les perceptions de la réalité, en attendant d’éventuels succès concrets (comme le démantèlement d’un réseau terroriste ou la condamnation pénale d’auteurs d’attentats), en diffusant des schémas d’interprétations adéquats. L’objectif est ici de réduire le désarroi de la population et le discrédit de l’Etat affaibli en proposant des lectures appropriées de l’événement. Nous verrons pourquoi le lien entre les médias et la classe dirigeante est alors décisif. Avec son caractère intrinsèquement symbolique, la réponse au terrorisme laisse une place capitale au discours. « Le discours et l’art de présenter la réalité d’une politique publique sont primordiaux. Tout État, en particulier démocratique, est un acteur social qui doit composer avec des acteurs sociaux concurrentiels pacifiques, les groupes d’intérêt, voire violents, par exemple les groupes terroristes, et avec des électeurs qu’il doit convaincre. Aussi, sauf à se lancer dans une quête impossible, les stratégies de communication en ces domaines, pour être efficaces, visent donc le plus souvent la simplicité. Elles offrent avant tout, en ce sens, une information de représentation et au moins pour ce motif, elles sont un élément fondamental de la politique publique anti-terroriste. Cette recherche de la simplification s’apparente à la recherche de l’efficacité. » (1). 
     La nature de l’acte terroriste vient renforcer cet état de fait. L’écho médiatique est un élément structurant de l’action terroriste. Si une définition unique et reconnue est une véritable gageure (142 définitions différentes sont recensées par l’ONU), la dimension symbolique demeure un trait fondamental. Ainsi, la définition juridique française, issue de l’article 421-1 du nouveau Code pénal, intègre les notions d’opinion publique et de peur. « Constituent des actes de terrorisme, lorsqu’elles sont “intentionnellement” en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur (…) » (2). L’acte terroriste intègre donc la diffusion de son acte afin d’être efficace. « Tel est bien, en effet, le terrorisme : une arme au service d’un but, ou, plus exactement, une technique de combat agissant comme une procédure d’influence dans la perspective de subvertir le pouvoir en place et d’accaparer psychologiquement les populations. » (3) . Le terrorisme peut même être considéré comme un acte de communication dévoyée. Le minutage de la seconde attaque contre les tours du World Trade Center afin que celle-ci soit suivie en direct par les télévisions corrobore cette affirmation classique de l’analyse terroriste. L’acte terroriste s’imprime autant dans les faits que dans les têtes et nécessite de facto une régulation discursive, « d’où le besoin de débusquer une réalité qui ne se livre pas vraiment, de l’objectiver pour pouvoir mieux la connaître, de lui donner un statut de catégorie de façon à limiter la dimension psychologique inquiétante qu’engendre la notion de menace. » (4). En tant qu’acte de violence politique, l’attentat doit apparaître comme légitime d’où le fait que cette action comporte une dimension symbolique. 
     La violence terroriste est difficilement appréhendée par les régimes politiques dans lesquels nous vivons et ce, pour trois raisons majeures. Une société démocratique tente d’évacuer la violence politique tandis que les terroristes la réintroduisent de manière soudaine. L’acte terroriste vient bousculer le calendrier politique traditionnel et nécessite une capacité d’adaptation importante de la part des personnes au pouvoir. Enfin, il bouscule notre représentation du monde, il réinterroge des fondements de notre mémoire sociale, ce patrimoine symbolique qui structure les références de notre quotidien. La réponse proposée, les justifications publiques activées en seront d’autant plus décisives et montreront les valeurs fondamentales en fonction desquelles les régimes démocratiques se construisent. Les discours politiques comme médiatiques créent un ensemble de récits régulateurs qui doivent néanmoins s’ancrer dans une culture politique et un passé reconnus. Cette gestion discursive renvoie à une représentation du monde qui fait sens pour les acteurs : celle d’une attaque contre « nos » valeurs et « nos » sociétés. Ce processus de légitimation a pour objectif in fine d’obtenir le consensus de la population. 
     C’est précisément à travers cet objectif de régulation que nous nous intéresserons aux rapports entre médias et dirigeants politiques. L’action de l’Etat passe par le rétablissement d’un consensus social qui vient d’être altéré par la violence. Pour recourir à la force, la puissance publique ne peut pas se passer de ce consensus sous peine de tomber dans une gestion autoritaire. En tant que médiateurs entre la puissance étatique et la population, les journalistes relayent les tentatives politiques de gestion et jouent un rôle déterminant dans la perception de l’événement et de ses conséquences par la population. « La presse assure une fonction de cohésion sociale face au terrorisme. » (5) . L’efficacité d’une réponse au terrorisme ne réside donc pas essentiellement dans la qualité de ses services anti-terroristes mais également dans une communication appropriée et perceptible. Les pratiques anciennes de contrôle (censure, interdiction) n’ayant qu’une efficacité limitée en démocratie, la gestion étatique doit s'organiser d’une autre manière, notamment par le contrôle de la dimension symbolique. « L’Etat cherche à occuper le terrain du discours public en devenant “la source” privilégiée des médias, en émettant un discours tellement prégnant que les médias peuvent difficilement échapper à sa terminologie. » (6). L’Etat tente donc d’imprégner un discours idoine dont l’objectif est la reprise multiple par les médias. Ainsi, d’une médiatisation traditionnellement pensée à deux entre les médias et les terroristes, nous passons à un jeu à trois en intégrant le pouvoir d’Etat. Dans le cadre d’un attentat, cette gestion de la violence par la mise en récit revêt une importance équivalente, vis-à-vis des citoyens, à la lutte effective des services anti-terroristes. Face aux attentats du 11 septembre 2001, la nécessité médiatique de fictionnarisation a rencontré la volonté étatique d’organiser une réponse adéquate à opposer aux terroristes.
     Afin de donner un bref aperçu de ces processus régulateurs, nous allons nous intéresser à la lecture du 11-Septembre par deux journaux français, Le Monde et Libération, importants prescripteurs d’opinions dans le paysage médiatique. Nous nous intéresserons aux éditions parues les deux jours suivants les attentats de New York et Washington. Nous intégrerons également les réactions des dirigeants politiques français le jour des attentats pour tenter d’établir un lien entre les lectures médiatiques et politiques de l’événement. Une des particularités de l’attentat est l’absence de revendication (7), au moins durant le mois de septembre, du troisième acteur du triptyque évoqué précédemment, les terroristes. En effet, les attentats de New York et Washington semblent d’une telle lisibilité qu’ils n’ont pas besoin d’une revendication, l’attentat constituant un acte de communication en soi. Cette absence, momentanée, prive les acteurs du jeu terroriste d’un des participants et obligent les deux restants, médias et classe politique, à interpréter et à construire le discours et les intentions terroristes. Notre hypothèse se concentre sur le fait que les représentants politiques et médiatiques cherchent, par une lecture particulière des attentats du 11 septembre 2001, à gérer la perception de cet événement. Les registres sémantiques constituent ainsi des modes de justification publique dont l’objectif est de réguler la représentation sociale de cette violence inédite.

     Le récit impossible : images et paroles d’acteurs
     Le premier élément qui frappe l’observateur est la présence récurrente des photographies pour représenter l’attentat. Libération va même innover en mettant sur la une et sur la dernière page la même photo dans la continuité. Cette image des tours du World Trade Center en flammes comporte seulement la date de la veille et le nom du journal. Comme si cet événement ne pouvait être nommé autrement que par un élément temporel brut, sans valeur ajoutée interprétative (ce qui s’avérera être pertinent plus tard à mesure que la dénomination usuelle de ces attentats deviendra le 11-Septembre). Au Monde, même le traditionnel dessin de Plantu a laissé la place à une photo de Manhattan enfumé. La fréquence des photographies se poursuit à l’intérieur des journaux, certes de façon plus marquée pour Libération (19 pour 17 pages consacrées à l’attentat), mais Le Monde utilise plus de photographies qu’à l’accoutumée (11 pour 20 pages). Au-delà de l’extraordinaire attraction visuelle produite par cet événement, cette surreprésentation visuelle (à laquelle nous pouvons rajouter les nombreux schémas explicatifs des tours du World Trade Center) semble aller plus loin. Face à ces attaques, le récit parait insuffisant. La lecture médiatique est dominée par les images, dans une impression de stupeur et de fascination. Cette profusion d’images produit un véritable spectacle terroriste, allant ainsi dans le sens voulu par les auteurs de l’attentat, mais permettant également une augmentation substantielle des ventes des quotidiens. 
     Cette perception se prolonge au sein des articles avec la présence récurrente de témoignages de spectateurs du drame. Saisis par la surprise, les journalistes semblent, dans un premier temps, incapables d’articuler un récit cohérent et laissent la perception de l’événement à d’autres acteurs. De nombreux chapeaux (8) se contentent ainsi de reprendre des citations de passants (Libération, pp.4 et 5 du 12 septembre 2001 « Assise sur le bitume, une New-Yorkaise sanglote : “On ne peut rien faire, l’Amérique va disparaître. Dieu, bénissez-nous.” », trois articles du Mondedaté du 13 septembre sont titrés à l’aide de citations d’habitants de Manhattan). Les registres sémantiques utilisés se rapprochent de ceux décrivant des catastrophes naturelles, notamment les tremblements de terre (les images de bâtiments détruits et effondrés viennent renforcer cette impression). Ainsi, la une du 13 septembre 2001 de Libération montre trois pompiers new-yorkais au milieu des ruines du World Trade Center sous une “titraille-témoignage” « On va fouiller encore et toujours ». Dans la même logique, les deux journaux catégorisent leurs articles sur les recherches de victimes dans les décombres et la situation à New York avec la même expression « le jour d’après » qui renvoie à cette idée de renaissance après la fin du monde.

     Emotion et réprobation : la gestion classique
     Toutefois, dans le même temps, les journaux commencent à énoncer le travail de deuil dans une logique proche de la « souffrance à distance » (9) . Les récits médiatiques rencontrent alors les discours politiques qui se concentrent en priorité sur l’émotion suscitée (Jacques Chirac parle « avec une immense émotion » de « cette épouvantable tragédie », Lionel Jospin exprime « une émotion profonde » et « une tristesse horrifiée ») et une solidarité fortement affichée avec les Etats-Unis, sa population et son gouvernement. Ces réactions d’horreur et de stupeur, pour authentiques et légitimes qu’elles soient, viennent également s’inscrire dans une logique de proximité des représentants politiques. Cette affirmation d’une « sensibilité », d’une humanité censée rapprocher le politique du citoyen renvoie à l’intrusion de l’intime dans le discours politique. La question est de savoir si cette « politique de la pitié » ne masque pas une incapacité politique à agir contre des problèmes dont l’origine paraît irrationnelle et manquant de sens (10). 
     Au sein de ces discours apparaissent dans le même temps les registres de réprobation, essentiellement construits sur la dénonciation de l’utilisation de la violence et de la barbarie des auteurs de l’attentat (le Premier Ministre condamne « ce recours abominable à la violence terroriste », Jacques Chirac dénonce ces « attentats monstrueux – il n’y a pas d’autre mot », le secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants estime enfin que « ces actes effroyables de terreur ne peuvent qu'inspirer horreur, colère et indignation »). La dénonciation de la barbarie des terroristes est un processus traditionnel du discours anti-terroriste car il permet de cliver l’espace politique en deux camps indissociables. Ces discours sur le 11 septembre nous permettent ainsi d’appréhender la figure de l’ennemi et du Mal, rejetée dans le camp de la barbarie et de recréer une crédibilité à la puissance publique, défenseur de la “civilisation”. Si les réactions d’horreur et les condamnations du terrorisme sont authentiques et légitimes, elles n’entrent pas moins dans une perspective de légitimation de l’action et du système politique, fragilisé par la rupture terroriste dans son obligation fondamentale de sécurité de ses citoyens.

     Le choix de la stratégie guerrière et les premières réponses politiques
     Ainsi, les occurrences du passé, utilisées pour caractériser les attentats, rencontrent la nécessité de donner du sens à l’événement en le réinscrivant dans un système culturel reconnu et maîtrisable. D’emblée, les commentateurs ont repris à leur compte la référence à l’attaque japonaise contre Pearl Harbor pour catégoriser la vague d’attentats qui a touché le sol américain (11). De la même manière, de nombreux discours de solidarité envers les Etats-Unis situaient l’origine de cette fraternité dans la participation américaine aux deux guerres mondiales en Europe (ainsi, le Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants déclarait que « [les Etats-Unis] avaient su répondre par deux fois au cours du siècle précédent à nos appels pour reconquérir notre liberté. ») (12). C’est dans l’usage du passé que se noue une des premières connexions entre récits politiques et médiatiques. Elles se poursuivent dans la reprise médiatique des actions gouvernementales. 
     Dans cette perspective, les discours politiques et les récits médiatiques se rejoignent, les journaux embrayant rapidement sur la recherche des coupables ou la réponse américaine (« Le temps du deuil, le choix de la riposte », une du Monde du 14 septembre 2001, « Les Etats-Unis sur la piste des coupables , Libération, 13 septembre 2001, p. 2). Afin de mettre en lumière le lien entre presse et pouvoirs publics, nous pouvons, par exemple, noter que la piste Ben Laden a été avancée dès la journée de mardi par des sources anonymes du gouvernement fédéral américain et ensuite relayée par tous les médias occidentaux. Dans un second temps, les différents journaux ont pu construire leurs récits sur les groupes terroristes islamistes (description de l’organisation Al-Qaida, biographie de Oussama Ben Laden, éclairage sur le régime taliban en Afghanistan, etc.). Cette reprise de la parole des autorités n’interdit pas en revanche de critiquer les lacunes de ces mêmes autorités en matière de renseignements (au moins dans la presse française). Dans le cadre des attentats du 11 septembre 2001, la stratégie gouvernementale américaine a été d’assimiler l’attaque terroriste à un acte de guerre (ce que la propagande jidahiste corroborera par ailleurs) dans une perspective traditionnelle de la lutte contre le terrorisme. « Les politiques de prévention et de répression du terrorisme, une fois mises en place ne peuvent fonctionner qu’autour de deux schémas qui, chacun à leur manière, occultent la spécificité du terrorisme. Dans le premier cas, on dissimule le terrorisme en l’assimilant aux pratiques de droit commun, (…) en terme de criminalité individuelle. Dans le second cas, on l’assimile à une nouvelle forme de guerre, on ne lui donne que son caractère politique pour pouvoir lui appliquer un raisonnement stratégique, délimitant l’ennemi (…). On simule l’affrontement guerrier. » (13) . Cet angle de vue sera largement relayé par les différents journaux, nettement moins par les dirigeants gouvernementaux français qui hésiteront à utiliser le terme de “guerre”. C’est ainsi que peut s’interpréter la présence dans les articles d’un vocabulaire de la guerre conventionnelle (« scènes de guerre », « attaque », « timing de guerre ») mais, également, les références récurrentes à la Seconde Guerre Mondiale (« Pearl Harbor terroriste », « L’effet Pearl Harbor »). 
     Face au mystère et à l’inquiétude suscitée par les attentats, les journaux construisent un certain nombre de discours centrés sur la peur ou la menace. Ce registre peut aussi bien recouvrir les craintes d’une récession économique (« Les craintes d’une récession forcément mondiale »,Libération du 13 septembre 2001, p. 22) que celles d’autres formes d’attaques terroristes (« Le spectre grandissant du terrorisme biologique » ou « Inquiétude pour la sécurité des centrales nucléaires américaines », Le Monde daté du 14 septembre 2001, p. 11). Ces récits rencontrent alors les inquiétudes exprimées par les dirigeants politiques (le ministre de la Défense, Alain Richard, évoque la « vulnérabilité des sociétés démocratiques ouvertes » tandis que Lionel Jospin estime que l’attentat est la résultante de « tensions qui viennent de forces obscures »). Ce vocabulaire de la menace participe certes d’une inquiétude réelle jusque là peu perceptible mais comporte aussi une part stratégique. La première décision prise par les dirigeants français a été de réactiver le plan Vigipirate afin de montrer sa réactivité et sa volonté de rassurer la population au-delà d’un réel effet dissuasif. Ici, perceptions de la menace et tentative de résolution concrète se rejoignent dans une même décision politique. Ce discours menaçant et déstabilisant concourt à une action pratique et lisible du gouvernement afin d’ « exister » politiquement, par exemple en renforçant les mesures législatives sécuritaires (14).

Au terme de cette étude succincte sur la médiatisation des attentats du 11 septembre 2001, nous pouvons voir que les médias ont été le lieu de la première réponse au terrorisme. Les dirigeants politiques ont tenté d’y faire pénétrer, parfois avec succès, leurs propres discours régulateurs mais la plupart du temps, la proximité entre les perceptions politiques et médiatiques a été fortuit. L’attentat ayant touché au plus profond des valeurs communes, l’ensemble des acteurs s’est ressoudé autour d’un même consensus. Pour autant, en relayant les images de désolation et en relevant ses propres limites, les médias ont également favorisé l’efficacité attendue de l’attentat au point d’en faire un événement historique fondamental dans la marche de la planète.
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1 - J.-L. Marret, « Terrorisme : les stratégies de communication », étude du Centre d’étude en sciences sociales de la défense, juillet 2003.
2 - Cette définition provient de la loi anti-terroriste du 22 juillet 1986.
3 - P. Mannoni, « Le terrorisme, un spectacle sanglant » in « Violences », in Sciences humaines, Hors-série n° 47, décembre 2004-janvier-février 2005, p. 64.
4 - Bigo Didier et Hermant Daniel (dir.), Approches polémologiques. Conflits et violence politique dans le monde au tournant des années 80, Paris, Fondation pour les études de la Défense Nationale, 1991, p. 430.
5 - M. Wieviorka et D. Wolton, Terrorisme à la une. Media, terrorisme et démocratie, Gallimard, Paris, 1987, p. 210.
6 - I. Garcin-Marrou, Terrorisme, Médias et Société, PUL, Lyon, 2001, p. 126.
7 - Il faut également ajouter la crainte d’une réaction violente des Etats-Unis.
8 - Les petits paragraphes, écrits en gras et différenciés du reste de la page, se trouvant sous le titre de l’article.
9 - L. Boltanski, La souffrance à distance, Métailié, Paris, 1993, 287 p.
10 - Pour le cas qui nous occupe, nous pouvons mettre en balance le soutien ostensible affiché par les dirigeants français aux Américains et la participation militaire réduite à la campagne d’Afghanistan.
11 - Voir, par exemple, Jacques Amalric, « L’effet Pearl Harbor », Libération, 12 septembre 2001, p. 5 ou « L’Amérique sous le choc d’un "Pearl Harbor" terroriste », Le Monde, 13 septembre 2001, p. 2.
12 - « Réactions du gouvernement aux attentats aux Etats-Unis », site internet officiel du Premier Ministre, 13 septembre 2001 ou « Rennes se rappelle de la dette de 1945 », Libération, 13 septembre 2001, p. 29.
13 - D. Bigo et D. Hermant, « Simulation et dissimulation. Les politiques de lutte contre le terrorisme en France », in Sociologie du travail, 4-1986, pp. 506-526 
14 - Cinq semaines après le 11 septembre 2001, le ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant, présentait treize amendements au Sénat dans le cadre de le seconde lecture de la loi sur la sécurité quotidienne. Cette adjonction élargissait les pouvoirs de police en matière de fouille ou de surveillance électronique.

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