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samedi 4 janvier 2014

Négociations directes prévues entre rebelles et Soudan du Sud

Le président du Soudan du Sud Salva Kiir. Rebelles et gouvernement du Soudan du Sud doivent entamer samedi à Addis Abeba leurs premières négociations directes pour tenter de mettre fin à trois semaines d'affrontements meurtriers qui menacent la stabilité du pays, a annoncé le ministre éthiopien des Affaires étrangères. /Photo prise le 26 décembre 2013/REUTERS/Hakim George

ADDIS ABEBA (Reuters) - Rebelles et gouvernement du Soudan du Sud doivent entamer samedi à Addis Abeba leurs premières négociations directes pour tenter de mettre fin à trois semaines d'affrontements meurtriers qui menacent la stabilité du pays, a annoncé le ministre éthiopien des Affaires étrangères.

Les pourparlers ont débuté vendredi en Ethiopie qui assure la médiation sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) regroupant sept pays de la région.
Les deux camps ont rencontré des négociateurs de l'Igad mais ne se sont pas encore retrouvés face à face dans la capitale éthiopienne.
Des affrontements ont été signalés vendredi entre les forces sud-soudanaises loyales au président Salva Kiir et les insurgés soutenant l'ancien vice-président Riek Machar en dépit des appels au cessez-le-feu lancés par les Etats voisins.
"Nous avons terminé les négociations intermédiaires", a dit Tedros Adhanom, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, vendredi soir. "Nous allons passer à la phase des discussions face à face demain (samedi)", a-t-l ajouté.
Les Etats de la région redoutent que les combats qui agitent le Soudan du Sud depuis la mi-décembre se transforment en conflit ethnique et se propagent à tout l'Est africain.
Plus d'un millier de personnes ont déjà péri dans ces violences et plus de 200.000 autres ont fui leurs habitations au cours des trois dernières semaines.
Signe de la détérioration de la situation, les Etats-Unis ont ordonné vendredi à tous leurs ressortissants de quitter le pays. Quelque 440 Américains, fonctionnaires et civils, ont déjà été évacués par des vols charter ou par des appareils militaires, a précisé le département d'Etat.
Kiir accuse son vieux rival Machar, qu'il a limogé en juillet, d'avoir lancé une insurrection pour s'emparer du pouvoir. Kiir appartient à l'ethnie dinka tandis que Machar appartient à l'ethnie nuer.
Machar nie les accusations de Kiir qu'il accuse en retour de vouloir purger le Mouvement de libération du peuple du Soudan (MLPS), parti au pouvoir, avant les élections prévues en 2015.
Les négociations en Ethiopie ont pour but d'établir la date d'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu ainsi que les moyens de son application et de son contrôle.
Aaron Maasho; Pierre Sérisier pour le service français

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