Edido

samedi 31 mai 2014

Egypte : la Libyan-connection aura servi à quelque chose


A défaut d’être contents de leur sort sous le Guide de la Révolution Verte les Libyens s'accommodaient du climat de stabilité qui prévalait. Mais les promoteurs du Printemps arabe se fichait pas mal de ce que ressentaient les libyens ou de ce qu'ils voulaient. Les Forces du mal avaient scellé le sort des libyens tout comme elles avaient scellé celui des palestiniens, des somaliens, des afghans, des irakiens, des libanais, des syriens et de bien d'autres. Elles avaient scellé aussi le sort de Kaddhafi tout comme elles avaient scellé celui de John Fitzgerald Kennedy. Kennedy voulait arrêter la guerre du Vietnam. La guerre du Vietnam rapportait beaucoup d'argent et les industriels de l'armement avaient des projets en cours et des investissements étaient en jeu. Kennedy est mort et Harvey Lee Oswald l'a suivi très vite les pieds devant. Le tueur d'Oswald a été suicidé. Kadhafi a été assassiné lâchement et cruellement. Son tueur est mort dans le pays de la révolution et des droits de l'homme. Certainement après avoir fait son compte rendu à ses commanditaires. Le Guide ne devait pas parler car il en savait trop. Il se peut aussi qu'il portait sur lui des documents compromettants.



Le Printemps arabe a ravagé littéralement la Libye. Les libyens ont vite déchanté. Là où le Guide utilisait ses discours-fleuves et sa pose légendaire les révolutionnés donnent de la mitraille et là où il utilisait ses forces de maintien de l'ordre les milices envoient l'artillerie lourde, les blindés et les avions. Sous le Guide on dormait tout son saoul, on mangeait à sa faim et il y avait de l'espoir. Après le Guide ne dorment que ceux qui sont morts, les seules denrées disponibles sont les les balles de 7,62 OTAN, les roquettes de  RPG 7, les obus de mortier, le seul espoir qui reste est celui de mourir sans être torturé ou violé. 

Séduits par les perspectives du printemps arabe les égyptiens ont voulu y goûter et s'y sont adonnés. Cela n'a pas duré. Le pays le plus peuplé du monde arabe a ses contraintes et ses engagements. Ne pouvant prendre les risques d'une implosion de leur pays les égyptiens se sont ressaisis. Ayant vu ce qui se passe en Libye ils décidèrent de reconduire les frères d'armes du Rais déchu et de couper avec la révolution d’opérette en cours. On peut dire qu'ils ont été assez sages pour tirer profit d'une expérience riches d'enseignements. En effet les libyens auront appris à leurs dépens que les bons diseurs ne sont pas les bons faiseurs et que la stabilité prime sur la démocratie. Le message a été reçu 5 sur 5 par les égyptiens et cela les honore. Enfin il est dommage que l'opposition mauritanienne continue à utiliser encore du matériel russe de télécommunications des années 60. Ce faisant elle a raté beaucoup de messages. Résultat : elle est en déphasage avec la réalité.


Sidi Ould HAMADA

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