Edido

vendredi 30 mai 2014

Bataille d'Alésia en 52 av JC

Lors de sa défaite lors du siège de l'oppidum (place forte) de Gergovie César a déclaré que les Gaulois ne sauront pas quoi faire de la victoire, il leur reproche notamment leur désordre et leur pagaille. En fait ce combat avait tout du combat entre l'ordre et le désordre. Les Romains étaient champions de l'ordre tout comme les Grecs étaient ceux des arts et de la beauté. Tariouvete

Le contexte
Après la défaite romaine du siège de l'oppidum (place forte) de Gergovie durant lequel Vercingetorix a bénéficié de la trahison des Eduens vis à vis de César, les armées romaines fuient à la recherche de renforts en 52 avant JC.
(Gergovie est situé près de Clermont-Ferrand, avec 2 hypothèses qui s'affrontent depuis des années : au nord ou au sud de la ville).
Photos du film "Vercingetorix" de Jacques Dorfmann avec Christophe Lambert (2000) :

Armée gauloise pendant la guerre des Gaules

Armée romaine pendant la guerre des Gaules
Vercingetorix tente de couper le contact des romains avec les troupes germaines prêtes à appuyer César en échange d'une part du butin : le choc a lieu près de Montbard et la cavalerie gauloise est décimée : l'organisation et la stratégie de défense romaine auront raison des attaques anarchiques des gaulois.
Le chef gaulois met alors le reste de ses troupes en retraite vers l'oppidum d'Alésia avec 80000 soldats et envoie des cavaliers à la recherche de renforts dans toute la Gaule.

Le dispositif défensif romain
César décide d'assiéger les gaulois en profitant de leur retraite improvisée. Afin d'éviter la tenaille dont il fut victime lors du siège de Gergovie, César fait preuve d'une exceptionnelle maîtrise de l'art du siège en entreprenant une double protection de lignes fortifiées :
  • l'une de 15km orientée vers l'oppidum pour résister aux tentatives de sortie des 80000 gaulois retranchés : la contrevallation,
  • l'autre de 20km orientée vers l'extérieur pour résister à l'armée de secours demandée par Vercingétorix aux autres peuples gaulois pour lui venir en aide : la circonvallation.
L'armée romaine est alors composée de 10 à 12 légions, soit près de 70000 légionnaires (dont certains étaient d'ailleurs des gaulois !).
Afin de gêner au maximum l'approche des enceintes, une série de pièges sont établis :
  • des pointes de fer sont enfoncées dans le sol,
  • des trous profonds de 90cm sont disposés en quinconce avec au fond de chacun d'eux un pieu pointu. Les trous sont ensuite camouflés par des broussailles,
  • 5 lignes de fossés profonds de 1,50m sont creusées, dans lesquelles sont fixées des grosses branches attachées les unes aux autres,
  • 2 autres fossés de 4,50m de large et profonds de 2,50m sont creusés, et dont l'un est rempli d'eau,
  • enfin, les branches pointues sont fixées au rempart de terre pour en compliquer l'escalade.
Reconstitution d'une enceinte et des pièges : archéodrome de Bourgogne.
La bataille
250 000 gaulois appuyés de 8000 cavaliers arrivent au secours de Vercingétorix environ 2 mois plus tard. Les 2 premiers assauts sont repoussés et le 3ème voit une implication de toutes les forces disponibles : les défenses sont enfoncées mais les cavaliers germains alliés des romains chargent et les troupes de secours, décimées, s'enfuient.

La reddition de Vercingétorix

Vercingétorix jette ses armes devant César, tableau de L.Royer (1888)
Acculé, Vercingetorix se rend à César et sera assassiné en prison en 46. Cette défaite accélère la progression romaine : César se rend maître de la Gaule dans les mois qui suivent cette victoire.
Les deux versions de la rencontre entre Vercingetorix et César :
César écrit : «César ordonne que les armes soient rendues, que les chefs soient conduits à lui. Lui-même s’assied dans le retranchement, devant le camp. Les chefs y sont conduits. Vercingétorix se rend. Les Eduens et les Arvernes furent mis à part, pour le cas où il pourrait, grâce à eux, reprendre des villes. Les autres captifs sont distribués à toute l’armée comme butin, à raison d’un prisonnier par personne».

C’est plus romanesque chez Plutarque (Vie de César) et c’est cette image que l’on a conservée :«Les assiégés, après s’être donné bien du mal à eux-mêmes et en avoir donné beaucoup à César, finirent par se rendre. Vercingétorix, qui avait été l’âme de toute cette guerre, fit parer son cheval, prit ses plus belles armes et sortit ainsi de la ville. Puis, après avoir fait caracoler son cheval autour de César, qui était assis, il mit pied à terre, jeta toutes ses armes et alla s’asseoir aux pieds de César où il se tint en silence, jusqu’au moment où César le remit à ses gardes en vue de son triomphe».
Les renseignements d'ordre historique que Plutarque a rassemblé dans ses ouvrages sont très précieux concernant le siège d'Alésia, mais ont suscité de nombreux débats parce qu'ils comportent des précisions que ne fournissent pas les textes de César.


Sources : http://jean-francois.mangin.pagesperso-orange.fr/romains/bataille_alesia.htm

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire