Edido

mercredi 22 octobre 2014

Mais enfin pourquoi cette fixation sur la personne du Président Aziz

Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz restera dans les annales de l’histoire comme le Président de la république dont on aura le plus parlé. Son nom est sur toutes les lèvres et son image est omniprésente dans les esprits. Neuf articles de presse sur dix parlent de lui, le dixième parle de son régime. Ceux qui parlent le plus de lui ce sont ses détracteurs et ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Dans ce qu’on écrit de lui l’objectivité et la qualité sont absentes mais la quantité…hou la la ça frise l’obsession. Mais pourquoi cette fixation sur la personne du Président de la République ?

On peut dire que c’est la question à cent dollars. Personnellement je pense qu’il y a plusieurs raisons ou plutôt une conjugaison de facteurs qui ont provoqué le courroux de certains influents milieux qui ont perdu bien des avantages suite au départ, somme toute nécessaire et inéluctable, de ould Taya. Donc actions puis réactions, en Italie on dit vendetta pour parler de réactions.


 Acte I : ceux qui avaient de l’argent mais plus de privilèges ont commencé par enfermer  leur argent à double tour. Ensuite des pénuries de produits de première nécessité ont été provoqué sciemment et les prix de l’existant étaient revus à la hausse. Le but de la manœuvre était de provoquer une révolte populaire en se remplissant les poches au passage.

Acte II : des moyens colossaux sont mobilisés pour provoquer un changement de régimes quitte à soutenir un candidat de l’opposition ce qui traduit bien le désarroi des adversaires du nouveau régime. Pour la première de leur vie nos privilégiés se transforment en bons samaritains et distribuent les aides à tour de bras. La faim justifiant les moyens.

Acte III : une campagne médiatique d’une ampleur jamais égalée est lancée. L’objectif était de diaboliser le nouveau pouvoir , saborder ses efforts et saper ses fondements. Des médias, des hommes politiques, des intellectuels et même des saltimbanques ont été mobilisés à cet effet.

Aujourd’hui on ne peut pas dire que cette tragi-comédie n’a pas eu des résultats comme on ne peut pas nier la capacité de nuisance de ses auteurs, acteurs, figurants, ouvreurs et autres. Pourtant le régime est toujours debout , plus fort que jamais.


La valeur d’un général est fonction de la qualité de ses adversaires  et Ould Abdel Aziz a des adversaires…de qualité et il leur a laissé des brèches par lesquelles ils se sont infiltrés. D’abord l’austérité il l’a appliqué à ses collaborateurs et personne n’aime l’austérité, moi non plus d’ailleurs. Ensuite il a négligé la communication et la communication c’est la pierre angulaire de la démocratie.
Qui dit communication dit presse et la presse ça a besoin d’informations et de moyens financiers pour vivre. La lutte contre la gabegie a asséché les sources traditionnelles de financement, les moyens alloués ne sont pas suffisants. Fautes de moyens nous journalistes et assimilés, je fais partie de la deuxième catégorie, ne savons plus à quel sein nous louer. Mais enfin le juste milieu ça existe quand même.

Sidi Mohamed







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