Edido

vendredi 7 mars 2014

La liberté d’expression en question

" La vengeance est incompatible avec la liberté. " G. Choquette.

Depuis l’arrivée au pouvoir du Président Mohamed Ould Abdel Aziz un climat de liberté souffle sur la Mauritanie et c’est la première depuis l’avènement de la république que les mauritaniens se sentent libres de s’exprimer comme ils veulent , sans censures et sans sanctions , mais au lieu d’en faire bon usage  ce fut plutôt l’occasion pour certains d’en abuser pour s’attaquer aux fondements de notre Sainte Religion ,  pour saper l’unité nationale ou pour étaler au grand jour des haines et des rancœurs issues d’esprits étroits et étriqués et que ne justifient ni le passé glorieux de ce peuples qui a vaillamment résisté aux assauts conjugués d’une nature austère , d’un environnement hostile et d’une colonisation ségrégationniste ni un présent qui donne à chacun son droit et combat les inégalités sociales , la gabegie et le clientélisme ni un futur prometteur .

La liberté c’est bien , c’est même très bien mais la sécurité , la stabilité et le développement c’est beaucoup mieux surtout en ces temps troubles où des pays plus puissants que le notre vivent dans le chaos et la désolation , où des millions d’hommes , de femmes et d’enfants dépendent de la communauté internationale pour boire , pour manger , pour s’habiller et même pour avoir un abri contre la rigueur de l’hiver et la chaleur de l’été , en ces temps où quand une famille se retrouve au complet , démuni et en plein air cela relève du miracle , en ces temps où des milliers de femmes et de filles , seules et sans défenses , sont jetées sur des routes peuplés de criminels de tous crins , sans foi ni loi . Est-ce que c’est cela que nous voulons pour notre peuple , pour nos filles , pour nos femmes , pour nos enfants ou pour nos vieillards ? j’en doute.


Alors avant d’agir , d’accuser , de parler , d’écrire , de publier , d’organiser , de protester , de réclamer , de dénoncer , d’insulter ou de jeter l’opprobre posons-nous les questions classiques du bon sens et tachons d’évaluer , de juger , de comparer , de discuter , de jauger , de recenser les retombées positives et négatives de nos actes… et si après cet examen de conscience vous vous en prenez à la religion , à l’unité nationale ou à la sérénité de la cité vous vous heurterez alors aux foudres de la loi et de la cité réunies pour hérésie , trahison ou trouble à l’ordre public et les statuts d’activistes des thèses chères à l’occident conquérant qui emprisonne et amende tous ceux qui critiquent les juifs ou la Shoah n’offrent pas de circonstances atténuantes et au mieux vous pourrez être considérés comme citoyen momentanément égaré mais là encore gare à la matraque du gendarme .

Enfin je dois dire que si par un effet de baguette magique les prix décidaient de descendre de deux marches et que le trésor public et la banque centrale se mettaient à distribuer massivement de l’Ouguiya, surtout les billets de 2 et 5 Mille beaucoup de choses se tasseront d’elles-mêmes. Vous savez nous mauritaniens et le manque d’argent ça fait pas bon ménage.





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